sainte Sophie
Son vrai prénom est Madeleine-Sophie. Née en 1779, elle est éduquée à Paris par un frère prêtre, Louis. Il lui fit rencontrer un jésuite aimable et intelligent, le père Varin. Devenu son père spirituel, il devine sa force et son intelligence. Avec elle, il fonde la Société des dames du Sacré-Cœur, chargée de l’éducation des filles (douceur, amour et grande rigueur intellectuelle). Napoléon approuve la Société en 1807. Madeleine-Sophie Barat en devient la supérieure générale. Elle le restera soixante ans.
À sa mort, le 25 mai 1865, sa congrégation compte 90 maisons et 3 500 religieuses. Elle fut canonisée en 1925. Son corps est aujourd’hui intact. Elle est invoquée pour la réussite aux examens.
Pensée de Madeleine-Sophie Barat :
« Recevez les enfants avec bonté, ouvrez-leur le cœur en les encourageant et en les aidant de vos avis pour travailler leur caractère. »
Courte prière à Madeleine-Sophie Barat :
« Sainte Madeleine-Sophie si ardemment éprise de la divine sagesse, inspirez-nous de plus en plus l’amour du vrai et du bien. Bénissez nos études et nos travaux. »
saint Grégoire VII
Il est le 155ème pape, de 1073 à 1085.
Hildebrand était moine bénédictin à Rome et vint durant trois années à Cluny sous l'abbatiat de saint Hugues. C'est le pape alsacien Léon IX qui le fit revenir à Rome et le nomma abbé du grand monastère de Saint-Paul-hors- les-Murs.
À l'image de Cluny, il lança une grande réforme dans l’Église autant pour la libérer des abus internes que des abus du pouvoir impérial. Il revendiqua, face au pouvoir des princes, la liberté de l’Église avec une grande autorité et un esprit résolu. L'empereur fit mine de s'incliner en venant à Canossa, mais riposta quelque temps plus tard en exilant le Pape à Salerne en Campanie où il mourut.
sainte Marie-Madeleine de Pazzi
Carmélite de Florence, elle offrit sa vie pour obtenir le renouveau spirituel de l'Église. Favorisée de grâces mystiques, elle mettait le meilleur d'elle-même dans la fidélité aux trois vœux de sa profession perpétuelle. Elle mena à Florence, en Toscane, une vie cachée dans le Christ, de prière et de renoncement, priant assidûment pour la réforme de l’Église et, enrichie par Dieu de multiples dons, elle conduisit fort bien ses sœurs à la perfection. Elle mourut en 1607.
saint Bède le vénérable
Moine et Docteur de l’Église, mort en 735. On disait de lui : « C'est l'homme le plus savant de notre temps. Pourtant Bède n'est jamais sorti de son monastère anglais. »
C'était un petit orphelin de Wearmouth dans le Northumberland quand, à sept ans, on le confie à saint Benoît Biscop, abbé du monastère local. Le petit Bède trouve là sa vraie famille, la famille bénédictine. Quand il fut grand, l'abbé l'envoya fonder avec saint Ceolfrid l'abbaye-sœur de Jarrow. Il y demeura toute sa vie, réalisant en sa personne le modèle du moine bénédictin, partageant son temps entre le travail manuel (on dit de lui qu'il exerçait l'office de boulanger), l'étude et la prière.
Son œuvre, qu'il appelle lui-même une compilation d'extraits des anciens (la bibliothèque de monastère était d'une richesse étonnante pour un nouveau monastère) est considérable : œuvres exégétiques, historiques, liturgiques, poétiques. Il fut le premier historien de l'Angleterre, des origines à l'année 731, et nul historien de l'Europe ne peut s'en passer. Il introduisit la connaissance des Pères latins dans ce pays et fut le premier auteur à s'être servi de l'anglais dans ses écrits. Son œuvre lui valut le surnom de vénérable. Sa mort fut humble et tranquille comme toute sa vie. La veille, il dictait encore, assis sur son lit, une traduction anglaise de l'évangile selon saint Jean.
D’après le pape Benoît XVI,
« Bède fut aussi un “maître de premier ordre en théologie liturgique”. Ses homélies habituèrent les fidèles à célébrer dans la joie les mystères de la foi et à la vivre de manière cohérente dans l'attente de leur dévoilement final avec le retour du Seigneur... Grâce à un travail théologique intégrant Bible, liturgie et histoire, l’œuvre de Bède contient un message encore actuel pour les divers aspects de la vie chrétienne. Ainsi rappelle-t-il aux chercheurs leurs deux principaux devoirs, étudier les merveilles de la Parole de manière à les rendre attrayantes aux fidèles, et puis exposer les vérités dogmatiques hors de toute complication hérétique, en s'en tenant à la simplicité catholique qui est la vertu des petits et des humbles auxquels il plaît à Dieu de révéler les mystères du Royaume ». Selon l'enseignement de Bède, les pasteurs « doivent se consacrer avant tout à la prédication, qui ne doit pas se limiter aux sermons mais recourir à la vie des saints et aux images religieuses, aux processions et aux pèlerinages ». Les personnes consacrées doivent s'occuper de l'apostolat, « en collaborant à l'action pastorale des évêques en faveur des jeunes communautés et en s'engageant dans l'évangélisation ».
Pour le saint érudit le Christ attend « une Église active... qui défriche de nouveaux terrains de culture..., qui insère l’Évangile dans le tissu social et dans les institutions culturelles ». Il encourageait aussi « les laïcs à l'assiduité dans la formation religieuse... et leur expliquait comment prier de manière constante... en faisant de leurs actions une offrande spirituelle en union avec le Christ ».
L’œuvre de Bède le vénérable, qui mourut en mai 735, contribua fortement à la construction de l'Europe chrétienne.