saint Jean-Paul II
Karol Wojtyla nait à Wadowice le 18 mai 1920, second fils d’un père militaire et d’une mère institutrice. Il a été marqué dans sa jeunesse par la disparition de tous ses proches : il est âgé de 9 ans quand sa mère décède ; quelques années plus tard, son frère aîné meurt prématurément, puis son père, en 1941. À cela s’ajoute un contexte historique difficile avec la partition de la Pologne entre l’Allemagne nazie et l’URSS puis le totalitarisme communiste jusqu’en 1989.
Avant d’entrer au séminaire, Karol Wojtyla a suivi des études de lettres, mais le travail obligatoire imposé par l’occupant nazi interrompra ses études. À partir de la rentrée de 1940 et pendant presque 4 ans, il travaille comme ouvrier dans une carrière de pierre d’abord, puis dans une usine chimique. Jean-Paul II gardera de cette expérience une grande préoccupation pour les problèmes sociaux.
Le jeune ouvrier n’a pas renoncé pour autant aux activités culturelles. Il intègre une troupe théâtrale d’avant-garde qui déploiera ses activités dans la clandestinité. Il écrira plusieurs compositions poétiques et théâtrales dont certaines, comme la pièce “La boutique de l’orfèvre”, ont eu par la suite un écho en dehors des frontières polonaises. La création littéraire n’aura pas été délaissée par Jean-Paul II : il sera le premier pape à publier un recueil de poésies.
Karol Wojtyla entre au séminaire de Cracovie en 1942, tout en conservant son emploi d’ouvrier, du fait de l’occupation nazie qui réduit le séminaire à la clandestinité. Il est ordonné prêtre le 1er novembre 1946 par Mgr Sapieha qui l’envoie poursuivre ses études à Rome, à l’université pontificale de l’Angelicum. Après avoir soutenu sa thèse en juin 1948 sur le mystique espagnol saint Jean de la Croix, il retourne à Cracovie. En 1953, il soutient une thèse sur le philosophe allemand Max Scheler, puis devient titulaire de la chaire d’éthique en 1957, tout en déployant une intense activité pastorale auprès des jeunes.
Le 28 septembre 1958, il est ordonné évêque auxiliaire de Cracovie, participe au concile Vatican II, est nommé archevêque de Cracovie le 13 janvier 1964, et créé cardinal le 28 juin 1967. À la mort de Paul VI les cardinaux élisent Jean-Paul Ier mais celui-ci meurt un mois plus tard. Le cardinal Karol Wojtyla lui succède, à la surprise générale, le 16 octobre 1978.
Le nouveau pape se fixe comme objectif la mise en œuvre du concile Vatican II : « Nous voulons tout d’abord souligner l’importance permanente du 2ème Concile œcuménique du Vatican, et ceci signifie pour nous l’engagement formel de l’appliquer soigneusement. » Dans cette perspective il promulgue le nouveau Code de droit canonique, en 1983, puis le Catéchisme de l’Église catholique en 1992. Les efforts de rapprochement avec le judaïsme et le dialogue interreligieux se situent dans la même ligne. Il était convaincu que le déploiement de l’héritage conciliaire était la manière adéquate de faire entrer l’Église catholique dans le 3ème millénaire.
Son pontificat aura été l’un des plus longs de l’histoire de l’Église et aussi l’un des plus fructueux : 14 encycliques, 15 Exhortations apostoliques, des dizaines de Constitutions apostoliques, 1341 béatifications et 482 canonisations prononcées, 127 pays visités …
sainte Salomé
Épouse de Zébédée, un des patrons pêcheurs de Bethsaïde, mère des apôtres Jacques et Jean, elle était de celles « qui suivaient Jésus et le servaient ». Elle avait mis en avant ses deux fils pour qu'ils soient de chaque côté du Messie (Matthieu 20, 17 à 28) aux meilleures places dans le Royaume. Au jour de la Passion, elle était au pied de la croix. Elle fut aussi de celles qui achetèrent des aromates pour embaumer le corps du Christ et qui, le dimanche matin de Pâques, trouvèrent le tombeau vide.
Elle cherchait peut-être la meilleure place pour ses enfants, quelle mère n'en ferait pas autant ? Mais elle sut aussi venir à l'aube du matin de Pâques, alors que ses enfants n'y étaient point, et c'était pour Jésus.