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23 novembre 2024

Saints du jour

saint Clément, sainte Colombe, saint Colomban
Saint Clément

saint Clément

Disciple de saint Paul qui en parle dans sa lettre aux Philippiens (4, 3), il est l’un des premiers successeurs de saint Pierre sur le siège de Rome. Mais on sait peu de choses de son pontificat en ce temps de l’Église naissante.

Sa lettre aux Corinthiens est le premier document où l’on voit l’Église de Rome intervenir dans une autre Église pour qu’y vive la charité, document inappréciable par la fraîcheur du texte si proche des rédactions des évangélistes.

Le pape Clément apparaît comme l’une des plus grandes figures de l’âge apostolique. Déjà s’affirme nettement la place occupée par l’évêque de Rome dans l’Église universelle. Il règle les conflits internes, redresse les erreurs doctrinales et fait face à la persécution avec une autorité indiscutée.

Dans la Ville éternelle, allons admirer l’empilement des constructions sur l’actuelle basilique de Saint-Clément, bâtie sur la maison de notre Pontife, face au temple de Mithra, et sous une basilique qui servit du 4ème au 11ème siècle. Elle recèle des souvenirs extraordinaires, comme les premières traces écrites de la langue italienne. Dans l’actuelle basilique, nous pouvons découvrir ces ancres marines qui ne sont pas le symbole de la foi, comme partout ailleurs, mais le rappel du martyr de Clément qui fut condamné à être jeté dans la mer, non loin de Sébastopol, une ancre marine attachée à son cou. Les belles histoires de la vie de ce saint sont reproduites sur des fresques antiques qui en sont un témoignage émouvant.

Clément subit le martyr en l’an 97. Ses reliques furent ramenées à Rome par les saints Cyrille et Méthode au 9ème siècle.

Il est le patron des chapeliers, des sculpteurs et des marins.

Pensée spirituelle de saint Clément :

« N’ayons pas une âme double »

Courte prière de saint Clément :

« Donne-nous, Seigneur, la concorde et la paix ainsi qu’à tous les habitants de la Terre »


Avec l’aimable autorisation de Defendente Génolini
Sainte Colombe

sainte Colombe

Née en Espagne de famille royale et de parents païens, Colombe consacre sa vie à Jésus Christ. Avec quelques fidèles, elle prend le chemin de la Gaule. Après avoir reçu le baptême à Vienne (en Dauphiné), elle se rend au pays de Sens où la religion est très florissante. Modèle de pureté et de courage, elle subit le martyre le 31 décembre 274, pour affirmer sa foi et conserver sa virginité. Dès le 7ème siècle, un monastère est fondé sur son tombeau.

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Saint Colomban

saint Colomban

Né dans le Leinster en 543, il entra vers ses 20 ans au monastère de Bangor. La vie monastique qu'il y suivit forgèrent la conception du monachisme qu'il fixa et diffusa plus tard.

À l'âge de 50 ans environ, Colomban quitta l'Irlande pour entreprendre avec douze compagnons une mission sur le continent, où les grandes migrations germaniques avaient fait retomber des régions entières dans le paganisme. Leur re-évangélisation était basée sur l'exemple de vie, et nombre de jeunes demandèrent à entrer dans la communauté, rendant nécessaire la constitution d'un second monastère à Luxeuil, qui devint centre monastique et missionnaire de tradition irlandaise en Europe.

Bientôt fut fondée une troisième maison, à Fontaine, tandis que saint Colomban allait vivre une vingtaine d'années à Luxeuil. Il y rédigea sa Regula Monachorum, la seule des anciennes règles irlandaises parvenue jusqu'à nous. Il introduisit notamment sur le continent la confession personnelle et régulière, ainsi que la pénitence proportionnée à la gravité du péché commis.

À cause de sa sévérité sur les questions morales, il entra en conflit avec la famille royale, ayant vivement admonesté le roi Thierry pour ses relations adultérines... En 610 il fut expulsé de Luxeuil avec ses moines irlandais, condamnés définitivement à l'exil. Rapatriés par mer, leur bateau échoua près du rivage et, plutôt que de rentrer à Luxeuil, le groupe décida d'entreprendre une nouvelle aventure d'évangélisation d'abord à Tuggen, sur le lac de Zurich, puis près de Bregenz, sur le lac de Constance, en vue d'évangéliser les Alamans. Ayant ensuite passé les Alpes, Colomban fut favorablement accueilli par la cour lombarde.

Il dut immédiatement faire face à de graves difficultés. La vie de l'Église était empoisonnée par l'arianisme dominant chez les lombards, et un schisme avait détaché de la communion avec l'Évêque de Rome la plus grande partie de l'Église d'Italie du nord. Le saint irlandais rédigea alors un libelle contre cette hérésie et une lettre au Pape Boniface IV l'encourageant à œuvrer activement au rétablissement de l'unité ecclésiale.

Colomban fonda à Bobbio un nouveau monastère qui devint un centre culturel comparable au Mont Cassin de saint Benoît de Nursie. Il y acheva sa vie le 23 novembre 615, qui est sa fête liturgique jusqu'à nos jours.

Le message de Colomban se résume dans un vif appel à la conversion et au détachement des biens terrestres en vue de l'héritage éternel. Par sa vie d'ascèse et son engagement total contre la corruption des puissants, il rappelle la sévère figure du Baptiste. Mais cette austérité est surtout le moyen de s'ouvrir librement à l'amour de Dieu, de répondre de tout son être aux dons reçus en reflétant en soi l'image de Dieu, tout en travaillant la terre et en réformant la société.

Saint Colomban fut un homme de grande culture, riche de grâces, un formidable constructeur de monastères et un vif prêcheur de la pénitence. Il mit toutes ses énergies dans l'alimentation des racines chrétiennes de l'Europe naissante. Par son énergie spirituelle et sa foi, avec son amour de Dieu et du prochain, il est devenu l'un des Pères de l'Europe qui continue de nous montrer ce que sont les racines d'où le continent peut renaître.

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