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4 décembre 2024

Saints du jour

sainte Barbe, saint Jean Damascène
Sainte Barbe ou Barbara

sainte Barbe

C’est grande fête aujourd’hui chez tous les pompiers. Pourtant l’histoire de sainte Barbe (ou Barbara) est terrifiante, bien plus que celle d’un incendie ordinaire. En effet, c’est son père qui brûla entièrement à l’instant où il l’assassine parce qu’elle est chrétienne. Son père s’appelait Dioscore. Polythéiste, il éprouve un amour jaloux pour sa fille Barbe, qu’il enferme dans une tour pour qu’elle ne soit demandée par aucun garçon. Étudiante, la jeune fille est instruite des vérités de la foi par Origène. Enfermée, elle demande à Dieu d’être baptisée. L’histoire raconte que Jean-Baptiste lui-même vint jusqu’en sa tour pour l’exaucer. Furieux de ne pouvoir la ramener à la religion de ses pères, Dioscore l’exécute de ses propres mains vers 255. Nous sommes au IIIe siècle et son culte se répand dans toute l’Europe. Patronne des sapeurs-pompiers, ingénieurs, mineurs, artificiers mais aussi des tenanciers de tripots, on l’invoque contre la foudre. Elle est garante de la bonne mort. Dans la marine, la sainte-barbe est le nom de la soute à munitions. De nos jours, une sainte Barbe trône toujours à l’entrée des tunnels en construction pour protéger les ouvriers mineurs des accidents de chantier.

Pensée spirituelle :

«Celui qui ne peut dire de quel feu il brûle, ne brûle que d’un petit feu.» (Pétrarque)

Courte prière de Barbe Avrillot

(Bienheureuse Marie de L’incarnation qui introduit en France la réforme des carmes de Sainte Thérèse d’Avila, +1618) :

«Ô mon Dieu, tirez-moi à Vous pour me brûler de ce feu très ardent de votre amour.»

Avec l’aimable autorisation de Defendente Génolini.
Saint Jean Damascène

saint Jean Damascène



Saint Jean de Damas, ou saint Jean Damascène, ainsi nommé parce qu'il naquit à Damas, en Syrie, est le dernier des Pères grecs et le plus remarquable écrivain du VIIIe siècle.

Son père, quoique zélé chrétien, fut choisi comme ministre du calife des Sarrasins, et employa sa haute situation à protéger la religion de Jésus-Christ. A la mort de son père, il fut choisi par le calife comme ministre et comme gouverneur de Damas. Dans ces hautes fonctions, il fut, par la suite d'une vile imposture et d'une basse jalousie, accusé de trahison. Le calife, trop promptement crédule, lui fit couper la main droite. Jean, ayant obtenu que cette main lui fût remise, se retira dans son oratoire, et là il demanda à la Sainte Vierge de rétablir le membre coupé, promettant d'employer toute sa vie à glorifier Jésus et Sa Mère par ses écrits. Pendant son sommeil, la Sainte Vierge lui apparut et lui dit qu'il était exaucé ; il s'éveilla, vit sa main droite jointe miraculeusement au bras presque sans trace de séparation. Le calife, reconnaissant, à ce miracle, l'innocence de son ministre, lui rendit sa place ; mais bientôt Jean, après avoir distribué ses biens aux pauvres, se retira au monastère de Saint-Sabas, où il brilla par son héroïque obéissance.

Ordonné prêtre, il accomplit sa promesse à la Sainte Vierge en consacrant désormais le reste de ses jours à la défense de sa religion et à la glorification de Marie. Il fut, en particulier, un vigoureux apologiste du culte des saintes Images, si violemment attaqué, de son temps, par les Iconoclastes.

Sa dévotion envers la Très Sainte Vierge était remarquable. Les discours qu'il a composés sur les mystères de Sa vie, et en particulier sur Sa glorieuse Assomption, font assez voir comment il était inspiré par Sa divine Mère. Ses immenses travaux ne diminuèrent point sa vie, car il mourut à l'âge de cent quatre ans.

Abbé L. Jaud, Vie des Sts pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

(Éditions Magnificat, Mont-Tremblant QC) - Site : magnificat.ca