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17 janvier 2025

Saints du jour

saint Antoine, abbé, sainte Roseline
Saint Antoine, abbé

saint Antoine, abbé

Saint Antoine est né vers 250. Orphelin dès l’âge de 18 ans, il entendit un jour dans une église la réponse du Christ au jeune homme riche: « si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu as et donne-le aux pauvres, puis suis-moi » (Mt 19,21). Il se met alors à l’école des ascètes du voisinage pour, par la suite, s’enfoncer toujours plus profondément dans le désert égyptien. Chacune de ses avancées fut marquée par un combat de plus en plus fort contre les tentations et contre le démon. Son rayonnement spirituel lui attira des disciples qui se mirent à son école. Beaucoup de gens venaient le voir pour quémander un conseil, une obole ou un miracle. Il meurt en 356. Saint Athanase (+373) écrivit sa biographie qui devint une référence dans les milieux érémitiques et cénobitiques de son temps.

« Le sabbat a été fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat », rappelle Jésus à ses contradicteurs dans l’évangile de ce jour. C’est à la signification profonde du sabbat que nous sommes renvoyés. Le repos du septième jour nous dit le livre de la Genèse, est le temps que Dieu prend pour contempler sa création et son sommet : l’homme. Contempler, « con-templare », c'est-à-dire faire « temple avec ». Expérience de communion intime entre le Créateur et celui qu’Il a créé à son image et à sa ressemblance. Jésus n’a-t-il pas, par ailleurs, dit à ses mêmes contradicteurs : « détruisez ce temple et en trois jours je le reconstruirai. Nous savons que c’est de sa vie, de son corps, dont il parlait (Jean 2,19-21). Saint Antoine, fondateur de la vie érémitique n’eut d’autres ambitions par sa vie ascétique que de suivre le Christ dans ce chemin de reconstruction et d’expérience contemplative avec ce même absolu du don de soi pour Dieu et pour les hommes. Même si tous les chrétiens n’ont pas vocation à un état de vie aussi absolu, tout disciple doit suivre cette voie du renoncement demandée par le Christ (Mt 16,24). Évoquant la naissance de la vie érémitique dans un de ses ouvrages, le Père Placide Deseille écrit très justement : « par son renoncement, l’homme se détache, autant qu’il lui est possible, des choses temporelles mêmes licites, dont le souci entrave le mouvement actuel du cœur vers Dieu, ainsi que l’enseignait déjà Saint Paul (1Co 7,32-34) ». Saint Antoine nous enseigne donc un principe spirituel incontournable : il n’y a de vie mystique qu’ascétique. Dans notre société contemporaine, la leçon est à entendre. La recevrons-nous ?

Pour aller plus loin

Abbé Bruno Attuyt - Communauté St Martin.
Sainte Roseline

sainte Roseline

Prieure de la chartreuse de Celle Roubaud dans le diocèse de Fréjus en Provence. Elle fut favorisée de phénomènes mystiques. Son culte fut confirmée en 1851.

La famille de Villeneuve, installé sur le fief des Arcs, Trans et la Motte, vers 1200, par le comte de Provence règne sur ce territoire pendant quatre siècles. Fille de Giraud II de Villeneuve, Roseline naît aux Arcs en 1263. En période de disette, elle distribue les vivres de la famille aux pauvres. Surprise par son père, lorsqu’elle ouvre son tablier, les vivres se transforment en roses. A 16 ans, Roseline entre en religion chez les Chartreusines, fit son noviciat à Prébayon, couvent de Saint-André de Ramière, près du Mont Ventoux, puis à l’abbaye de Bertaud (Gap) où elle prononce ses vœux. Elle rejoint sa tante Jeanne à l’abbaye de la Celle-Roubaud, sept ans après le début de son noviciat, puis elle lui succède à son décès comme prieure. Vivant dans la piété et la pénitence, elle sera toujours attentive aux pauvres et aux malades qui venaient chercher aide et soulagement. La population la considère sainte dès son vivant. Après avoir renoncé à sa charge de prieure pour mener une vie plus effacée, elle mourut le 17 janvier 1329.

Elle est la protectrice des Marins, elle qui ne manquait pas de prier pour les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem dont son frère Hélion, fut le Grand Maître. Le corps de sainte Roseline est conservé aux Arcs dans une châsse de verre.

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