sainte Agathe

«Honte à toi, tyran, qui mutiles en une femme ce que tu as sucé étant bébé!» Telle est l’invective que la jeune Agathe adresse à Quintien, ce gouverneur inique de Catane qui vient de lui couper les seins. Par un miracle, saint Pierre les lui redonne. Voulant qu’elle adore les idoles, et n’y parvenant pas, Quintien avait commencé par la livrer, comme tant d’autres vierges, à un lupanar. Mais, là encore, chaque violeur est mystérieusement arrêté dans son élan. La rage s’empare des bourreaux. Aucun supplice n’est épargné à cette jeune fille qu’on finit par brûler vive en 251. Un tremblement de terre terrifie Catane à l’instant de sa mort. L’année suivante, les habitants de cette ville sicilienne vont à son tombeau, alors que l’Etna est en irruption. La lave s’arrête net à l’entrée de la cité. Elle est la patronne des nourrices et des fondeurs de cloches, invoquée contre le feu, protectrice de Catane, de Palerme et de l’île de Malte. De nombreuses cérémonies existent en ce jour. Ainsi en France, par endroits, on bénit des pains pour se préserver des incendies. Une autre tradition prévoit qu’en ce jour les femmes confient aux hommes toutes les tâches domestiques.

Pensées du jour:

«Uniquement par son nom, Agathe invite le genre humain à marcher vers la bonté.» (Méthode de Sicile, IXe siècle) «Seigneur, accueille-moi dans le sein de ta miséricorde.» (Sainte Agathe mourant).