
sainte Scholastique
Sœur jumelle de saint Benoît, elle se consacra comme lui au Seigneur et vint habiter non loin de son frère dans un monastère au pied du Mont-Cassin. Elle le rencontre une fois par an, dans une petite maison située à mi-chemin. C'est là que, trois jours avant sa mort (543), désirant passer sa nuit en entretiens spirituels avec son frère, elle obtient du ciel un orage si violent qu'il empêche saint Benoît de partir. Elle est patronne de l'église du Mans.
"- Que Dieu tout puissant te pardonne, ma sœur! Qu’as-tu fait là!
- Voilà, je t’ai prié, tu n’as pas voulu m’entendre. J’ai prié mon Seigneur, et il m’a écoutée."
Dialogue de St Benoît et Ste Scholastique, selon St Grégoire le Grand.

bienheureux Arnaud
En allant à Venise, nul ne peut éviter Padoue. Arnaud Cataneo est né en 1185 et descend d’une noble famille de cette ville de Vénétie. Tout jeune, il entre dans l’abbaye bénédictine de Sainte-Justine. Il en devient abbé. Il l’agrandit et l’embellit. Malheureusement, le tyran Ecelino exerce une domination redoutable sur toute la contrée. L’abbaye attire ses convoitises. Arnaud est obligé de se cacher dans une grotte voisine. Il croit au changement quand l’empereur Frédéric II vient délivrer le pays du tyran. Il regagne son monastère. Ecelino fait sa réapparition et jette Arnaud en prison pendant plus de huit ans. Il meurt dans cet infâme cachot le 10 février 1255. A l’instant de sa mort, on vit deux colonnes de lumière descendre du ciel et briller sur la prison. On y voit le double couronnement de ce jeune homme, pour sa chasteté et son martyre.
Pensée spirituelle de saint Benoît :
«A mesure que l’on avance dans la foi, le coeur se dilate.» (Prologue de la Règle)
Courte prière d’un bénédictin contemporain d’Arnaud :
«Augmente chaque jour en moi la foi, Seigneur, la foi embellie de toutes les vertus. » (Anonyme)

bienheureux Aloïsius Stepinac
Né en 1898, Alojzije Stepinac mourut le 10 février 1960 après plus de 13 ans en prison. Béatifié par Jean-Paul II lors de son pèlerinage au célèbre sanctuaire de Marija Bistrica le 3 octobre 1998 - voyage apostolique en Croatie. "In Te, Domine, speravi; telle était la devise du Cardinal Alojzije Stepinac, sur la tombe duquel j'ai prié dès mon arrivée à Zagreb. Sa figure résume toute la tragédie qui a frappé l'Europe au cours de ce siècle, marqué par les grands maux du fascisme, du nazisme et du communisme. En lui resplendit dans sa plénitude la réponse catholique : foi en Dieu, respect de l'homme, amour envers tous confirmé dans le pardon, unité avec l'Eglise guidée par le Successeur de Pierre. Dans sa béatification, nous reconnaissons la victoire de l'Évangile du Christ sur les idéologies totalitaires; la victoire des droits de Dieu et de la conscience sur la violence et les abus de pouvoir; la victoire du pardon et de la réconciliation sur la haine et la vengeance. Le bienheureux Stepinac constitue ainsi le symbole de la Croatie qui veut pardonner et se réconcilier, en purifiant la mémoire de la rancœur et en vainquant le mal par le bien.
La cause de la persécution et du procès-farce monté contre lui, fut son ferme refus face aux insistances du régime pour qu'il se sépare du Pape et du Siège apostolique et qu'il se place à la tête d'une "Église nationale croate". Il préféra rester fidèle au Successeur de Pierre. C'est pourquoi il fut calomnié, puis condamné."
Extraits de l'audience générale du 7 octobre 1998.