
saint Fidèle de Sigmaringen
Marc Rey termine une plaidoirie à Colmar. Un confrère s’étonne : « De ce train, Maître, vous ne ferez jamais fortune ! Même les affaires épineuses, vous les liquidez en première séance. Les parties ne doivent-elles pas payer plus cher le triomphe de leur bon droit ? » Marc répond : « J’estime que tous les frais inutiles et dépenses occasionnées par la négligence de l’avocat en charge d’une cause s’inscrivent comme dettes de ce dernier envers son client. La protection de l’innocent, la défense de la veuve et de l’orphelin victimes du dol et de la ruse : voilà toute la noblesse de notre profession. Si l’on veut m’y réduire, je quitte le barreau. »
Après avoir été ordonné prêtre en 1612, il devient capucin et prend le nom de Fidèle. Il est aussi brillant en homélie qu’en plaidoirie, si bien que les conversions sont nombreuses sur son passage dans les pays où la réforme protestante se répand. Ayant appris qu’on en voulait à sa vie, il signe ses lettres : « Frère Fidèle, qui doit bientôt être la pâture des vers ! » Il est exécuté à coups de sabre, le 24 avril 1622 par des protestants.
Pensée spirituelle de saint Fidèle :
« Allons où la grâce divine nous appelle. La moisson presse ! »
Courte prière de saint Fidèle :
« Oh mon adorable Sauveur, aidez-moi à triompher de l’ennemi infernal et de mes passions : accordez-moi la persévérance ! »