Né à Aoste, son père s’oppose à la vie religieuse de ce garçon fantasque qui mène une vie chaotique et dissolue. Après la mort d’Ermenberge, sa mère, il quitte sa famille et arrive à l’abbaye du Bec où Lanfranc, abbé du monastère, discerne en ce garçon perdu, véritable épave, une âme d’élite. Il le conseille et dirige si bien qu’Anselme lui succède comme supérieur, quand Lanfranc est nommé archevêque de Cantorbéry. Il a 27 ans et suscite la jalousie à cause de son jeune âge. Pourtant, ce jeune abbé, avide de connaissance, fait de son monastère un centre extraordinaire de rayonnement intellectuel. Lui-même écrit beaucoup et étudie sans répit. À la mort de Lanfranc, il est appelé à lui succéder sur le siège de Cantorbéry. Il est l’auteur de la preuve ontologique la plus célèbre de l’existence de Dieu : « Nous avons l’idée de l’Être parfait ; la perfection comporte l’existence ; donc l’Être parfait existe. » Il meurt le 21 avril 1109 à 76 ans. Il est docteur de l’Église, sans doute le plus grand philosophe du Moyen Âge.
« Allons, courage, pauvre homme ! Fuis un peu tes occupations, dérobe-toi un moment au tumulte de tes pensées. Rejette maintenant tes lourds soucis et laisse de côté tes tracas. Donne un petit instant à Dieu et repose-toi un peu en lui. »
« Mon Dieu je crois, mais faites-moi comprendre ! »