On parlerait aujourd’hui d’un horrible fait divers… Quatre religieux et leur cuisinier se font assassiner une nuit par des voyous dans leur couvent polonais sur la Warta. Christian, le cuisinier de la communauté, tenta seul de s’opposer aux bandits avec un bâton. Après le massacre, Unger, l’évêque de Poznan, organisa, le 12 novembre 1003, des obsèques solennelles. Christian, lui, n’eut droit qu’à une sépulture dans le cloître. En effet, trouvé avec un bâton à la main, il fut jugé moins saint, car il avait essayé de se défendre !
Les assassins furent rapidement arrêtés et condamnés à être enchaînés, jusque mort s’ensuive, au tombeau des religieux. Mais miracle ! Les liens se défirent d’eux-mêmes, preuve du pardon des moines. Leur peine fut alors commuée. Ils devinrent serfs de l’ermitage et les croyants se rendirent spontanément en pèlerinage au couvent. Les miracles se succédant, le pèlerinage ne connut point de déclin, pas même après que le duc de Bohême, Brétislas, ayant envahi la Pologne en 1038, eut rapporté les reliques des religieux et de notre Christian à Olmutz.
Les cinq assassinés furent déclarés patrons de la Pologne.
« Amassez-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et les vers ne rongent pas et où les voleurs ne perforent ni ne cambriolent. » (Jésus)
« Demeure, Seigneur, dans notre maison et garde-nous de tout danger et de tout mal. » (rituel romain)