Disciple de saint Paul qui en parle dans sa lettre aux Philippiens (4, 3), il est l’un des premiers successeurs de saint Pierre sur le siège de Rome. Mais on sait peu de choses de son pontificat en ce temps de l’Église naissante.
Sa lettre aux Corinthiens est le premier document où l’on voit l’Église de Rome intervenir dans une autre Église pour qu’y vive la charité, document inappréciable par la fraîcheur du texte si proche des rédactions des évangélistes.
Le pape Clément apparaît comme l’une des plus grandes figures de l’âge apostolique. Déjà s’affirme nettement la place occupée par l’évêque de Rome dans l’Église universelle. Il règle les conflits internes, redresse les erreurs doctrinales et fait face à la persécution avec une autorité indiscutée.
Dans la Ville éternelle, allons admirer l’empilement des constructions sur l’actuelle basilique de Saint-Clément, bâtie sur la maison de notre Pontife, face au temple de Mithra, et sous une basilique qui servit du 4ème au 11ème siècle. Elle recèle des souvenirs extraordinaires, comme les premières traces écrites de la langue italienne. Dans l’actuelle basilique, nous pouvons découvrir ces ancres marines qui ne sont pas le symbole de la foi, comme partout ailleurs, mais le rappel du martyr de Clément qui fut condamné à être jeté dans la mer, non loin de Sébastopol, une ancre marine attachée à son cou. Les belles histoires de la vie de ce saint sont reproduites sur des fresques antiques qui en sont un témoignage émouvant.
Clément subit le martyr en l’an 97. Ses reliques furent ramenées à Rome par les saints Cyrille et Méthode au 9ème siècle.
Il est le patron des chapeliers, des sculpteurs et des marins.
« N’ayons pas une âme double »
« Donne-nous, Seigneur, la concorde et la paix ainsi qu’à tous les habitants de la Terre »