Notre Dame de la Médaille Miraculeuse
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La fête de la Médaille Miraculeuse

La fête de la Médaille Miraculeuse commémore les apparitions de la Vierge Marie à sainte Catherine Labouré, une jeune religieuse des Filles de la Charité, rue du Bac à Paris, en 1830.

Ces apparitions ont donné naissance à l’une des médailles religieuses les plus répandues dans le monde catholique : la Médaille miraculeuse.

Entre juillet et décembre 1830, Catherine reçoit plusieurs visites de la Vierge Marie.

Lors de l’apparition du 27 novembre 1830, Marie lui montre le modèle d’une médaille et lui demande de la faire frapper, promettant de nombreuses grâces à ceux qui la porteront avec confiance.

Sur la médaille, on voit Marie debout sur le globe, rayonnant de lumière : elle représente la Mère de Dieu dispensant les grâces du ciel. Avec la prière : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

Au revers, le M de Marie lié à la croix du Christ, les cœurs de Jésus et de Marie, douze étoiles représentant l’Église et les apôtres

La fête de la Médaille Miraculeuse est une invitation à :

  • Confier ses intentions à Marie
  • Redécouvrir la confiance en la Providence
  • Se rappeler que Marie accompagne chaque croyant dans sa vie quotidienne

L’histoire de sainte Catherine Labouré (1806-1876)

Catherine Labouré naît le 2 mai 1806 à Fain-lès-Moutiers, un petit village de Bourgogne.

Elle est la huitième d’une fratrie de onze enfants. Sa mère meurt alors qu’elle n’a que 9 ans ; ce décès l’affecte profondément. On raconte qu’elle se rend alors devant une statue de la Vierge et dit :

« Désormais, c’est vous ma mère ».

Elle grandit dans une famille paysanne, pieuse, travailleuse et modeste. Elle prend très tôt des responsabilités : cuisine, ferme, tâches ménagères… Elle est connue pour son sérieux et sa douceur.

Jeune fille, Catherine ressent un appel intérieur à la vie religieuse. Après un temps de discernement, elle choisit la Compagnie des Filles de la Charité, fondée par saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac.

Elle arrive à Paris en 1830, à l’âge de 24 ans, pour y faire son séminaire (noviciat) à la rue du Bac, rue rendue célèbre par les apparitions qui vont suivre.

Les apparitions de 1830

Première apparition – Nuit du 18 juillet 1830

Un enfant mystérieux réveille Catherine et la conduit à la chapelle. Elle y voit la Vierge Marie assise dans un fauteuil.

Marie lui parle longuement, lui annonçant des épreuves pour la France et pour l’Église, mais aussi la protection maternelle de Dieu.

Deuxième apparition – 27 novembre 1830 : la plus importante

Catherine voit Marie debout sur un globe, rayonnant de lumière. Autour d’elle, la prière :

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

La Vierge montre ensuite le revers de ce qui deviendra la médaille et dit :

« Faites frapper une médaille sur ce modèle.

Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces. »

Troisième apparition – Décembre 1830

Catherine revoit brièvement la Vierge, confirmant la mission.

La naissance de la Médaille Miraculeuse

Catherine confie les apparitions à son confesseur, le père Aladel, qui met du temps à croire.

Mais en 1832, face à l’insistance et aux signes, les premières médailles sont frappées. Elles se répandent très vite en France, surtout à cause des grâces et guérisons attribuées à leur port pendant l’épidémie de choléra de 1832.

Le peuple les appelle presque immédiatement : « médailles miraculeuses ».

Ce qui rend Catherine particulièrement touchante est que personne ne sait qu’elle est la voyante.

Elle ne cherche ni honneur, ni reconnaissance. Elle vit toute sa vie dans le silence et le service des pauvres, notamment comme responsable de l’accueil des personnes âgées à Reuilly, à Paris.

Elle meurt le 31 décembre 1876, à 70 ans, toujours inconnue du grand public.

Ce n’est qu’après sa mort que ses supérieures révèlent qu’elle était la sœur des apparitions.

Elle est béatifiée en 1933, et canonisée : 27 juillet 1947, par le pape Pie XII

Son corps, retrouvé intact, repose aujourd’hui dans la chapelle de la rue du Bac, sous l’autel de la Vierge du globe.

Catherine incarne la sainteté du quotidien : humilité, service, silence, confiance totale en Marie.