
saint Laurent de Brindisi
Il était originaire de Brindisi et fut un des religieux les plus éminents de son temps. Il entra chez les capucins de Venise en 1575 et prêcha en Italie et surtout en Allemagne où il devint l'un des adversaires les plus éloquents du protestantisme. Il fut chargé souvent par le Saint Siège des plus hautes missions diplomatiques tout en étant, alors, ministre général de son Ordre. Il a laissé des ouvrages de controverses et d'exégèse ainsi que plusieurs autres écrits qui font de lui un maître de la vie spirituelle.
Ce capucin italien (Giulio Cesare Rossi: 1559 - 1619) avait été confié orphelin aux franciscains de sa ville natale. Entré dans l'ordre des capucins et ordonné prêtre en 1582, il apprit les langues mortes et modernes, ce qui lui permit de développer un large apostolat. Il fut aussi un prédicateur efficace grâce à ses grandes connaissances bibliques, mais aussi à une culture rabbinique que les rabbins saluaient.
Expert de l'Écriture et des Pères, il exposait la doctrine catholique avec une clarté qui touchait aussi des chrétiens ayant adhéré à la Réforme, en Allemagne notamment : son enseignement était clair et il démontrait les fondements bibliques et patristiques des articles de foi mis en cause par Martin Luther, en particulier le primat de Pierre et de ses successeurs, l'origine divine de l'épiscopat, la justification comme transformation de l'homme, la nécessité des bonnes actions en vue du salut.
Les fidèles les plus simples et les moins dotés d'une culture, tiraient bénéfice des propos de saint Laurent de Brindisi, car il s'adressait aux humbles en rappelant l'ensemble à la cohérence entre vie professée et vie vécue.
Professeur de théologie et maître de novices, ministre provincial puis ministre général de son ordre, saint Laurent conduisait une vie spirituelle exceptionnellement fervente. Les Papes comme les princes catholiques lui confièrent souvent des missions diplomatiques délicates en vue de dénouer des controverses et de favoriser la concorde entres les états européens que menaçait alors l'empire ottoman. Sa rigueur morale en faisait un conseiller précieux. Il meurt à Lisbonne, le 22 juillet 1619.
Il est Docteur de l’Église.