Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
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saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Rappelé à Dieu le 28 avril 1716, ce saint est un des plus grands dévots de la sainte Vierge, et son influence a traversé les siècles puisque le Pape Saint Jean-Paul II a pris sa devise “Totus Tuus”, (Tout à Toi) dans celle de saint Louis Marie : “Totus tuus ego sum, Maria”. (Je suis tout à toi Marie).

Louis nait à Montfort en Bretagne en 1673, dans une famille qui comptera dix-huit enfants. Ayant une grande dévotion mariale, le jour de sa confirmation il rajoute “Marie” à son prénom.

Ordonné prêtre en 1700, sa vie est faite de prédications et de missions à travers la France, dans lesquelles il expose la dévotion du rosaire avec des images toutes simples pour faire comprendre et aimer cette dévotion. Il explique aux fidèles venus l'entendre qu'il veut leur donner « un petit rosier venu du ciel pour planter dans le jardin de votre âme (…) Les feuilles vertes de ce rosier mystique expriment les mystères joyeux de Jésus et de Marie ; les épines, les douloureux ; et les fleurs, les glorieux. » Il les invite à réciter chaque jour, bien dévotement, au moins leur chapelet, qui est « un petit chapeau de roses que vous mettez sur la tête de Jésus et de Marie ». Pour les encourager, il recueille les faits surnaturels qu’on attribuait au rosaire.

Ainsi, l'histoire du frère Alphonse Rodriguez, s.j. en Espagne, († 1617), qui récitait son Rosaire avec tant d'ardeur qu'il voyait souvent, à chaque Pater, une rose vermeille sortir de sa bouche, et à chaque Ave Maria une blanche.

Ou encore l'histoire d'un jeune franciscain qui disait tous les jours le rosaire avant son repas. « Un jour, par je ne sais quel accident, il y manqua ; le dîner étant sonné, il pria le supérieur de lui permettre de le réciter avant d'aller à table. Avec cette permission, il se retira dans sa chambre ; mais comme il tardait trop, le supérieur envoya un religieux pour l'appeler. Ce religieux le trouva dans sa chambre, tout éclatant d'une céleste lumière, avec la sainte Vierge et deux anges auprès de lui ; à mesure qu'il disait un Ave Maria, une belle rose sortait de sa bouche, les anges prenaient les roses l'une après l'autre et les mettaient sur la tête de la sainte Vierge qui en témoignait de l'agrément. Deux autres religieux envoyés pour voir la cause du retardement des autres virent tout ce mystère, et la sainte Vierge ne disparut point que la couronne ne fût récitée. »

Profitons des enseignements de ces miracles par lesquels Marie veut nous faire saisir combien notre prière lui est chère. Louis-Marie imagine bien les réactions d'incrédulité et de refus que certains auront face à ces faits mais, comme pour nous mettre en garde il précise que « c'est le piège de Satan, où les hérétiques qui nient la tradition sont tombés, et où les critiques du temps tombent insensiblement, ne croyant pas ce qu'ils ne comprennent pas, ou ce qui ne leur revient pas, sans aucune autre raison que l'orgueil et la suffisance de leur propre esprit. »

Aimons dire notre chapelet, la Sainte Vierge attend nos fleurs.