Saint Renaud
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saint Renaud

Seul l’engouement récent pour ce prénom l’a fait apparaître sur nos calendriers, détrônant la fête plus ancienne de saint Lambert, évêque de Maestricht, et celle des Stigmates de Saint-François, si populaire pendant des siècles.

Renaud meurt en ermite le 17 septembre 1103 ou 1104. Originaire de Picardie, il devient chanoine régulier à Saint-Jean-des-Vignes à Soissons. Très vite, il se sent attiré, comme tant de ses contemporains, par la vie érémitique. Il se rend auprès d’un autre grand mystique de l’époque, Robert d’Arbrissel, qui vit seul dans la forêt de Craon, en Anjou. Beaucoup d’ermites se regroupent auprès de lui, attirés par sa réputation de sainteté et son austérité.

Yves de Chartres, célèbre ancien prieur de Saint-Quentin de Beauvais, devenu évêque de Chartres, intervient pour clarifier cette situation et envoie à Renaud une longue missive lui rappelant les bienfaits de la vie cénobitique. Renaud lui répond que l’expérience de la vie solitaire lui était préférable. Quelques années plus tard, Robert d’Arbrissel quitte cette solitude qui n’en était plus une. Il fondera l’abbaye de Fontevraud.

Renaud, au départ du maître, s’éloigne à son tour de Craon et se retire dans la forêt de Mélinais, près de La Flèche, dans la Sarthe, où il construit un oratoire, ressemble quelques disciples et y meurt.

Pensée spirituelle :

«La solitude est un bien à qui possède une belle âme.» (Honoré de Balzac)