Nous voyons Véronique sur la quatrième station de tous les chemins de croix : une femme essuie le visage de Jésus qui est conduit au Calvaire. Quand elle retire le tissu de cette face ensanglantée, l’effigie du Sauveur y est imprégnée. On appellera cette femme de Jérusalem Véronique (ou Bérénice), car elle fut identifiée à son linge miraculeux «veron icon Christi» (véritable effigie du Christ). A partir de là, les traditions amplifient, rectifient, confirment ou infirment l’histoire. Une tradition romaine rapporte que Véronique vient à Rome pour montrer l’effigie à l’empereur Tibère, qui désirait la contempler. A son contact, il est guéri. Une tradition palestinienne affirme que Véronique est l’hémorroïsse guérie par Jésus, essuyant son visage sur le chemin de croix. Une tradition des Gaules affirme que Véronique se marie avec Zachée le publicain. La Sainte Face, quant à elle, est conservée à Saint-Pierre de Rome dans une des quatre chapelles des pilastres qui soutiennent la coupole, au pied d’une immense statue de Véronique tenant le linge. La dernière ostension remonte au vendredi saint 1854. Véronique est invoquée pour guérir des maux d’yeux, et pour obtenir des nouvelles de quelqu’un dont on a perdu la trace.
«Celui qui veut voir la face de Dieu vivant ne doit pas la chercher dans le vide de la pensée, mais dans l’amour.» (Dostoïevski)
«Fais briller sur nous, Seigneur, la lumière de ta face.» (Psaume 4)