
saint Vincent Ferrier
Né à Valence en Espagne vers 1346, Vincent entre chez les dominicains à 17 ans. En ce temps là l'Église d'Occident était déchirée par le Grand Schisme : un pape à Avignon, un pape à Rome. Maître en théologie, Vincent soutient d'abord les papes d'Avignon. Mais pour que se fasse l'unité, il adjura Benoît XIII, dernier pape avignonnais, de renoncer à sa charge pour que l'Église puisse se rassembler autour d'un nouveau Pape. Prédicateur populaire, il sillonne la France, l'Italie et la Suisse. Les foules le suivent. Il les exhorte à se convertir : le retour du Christ est proche, les calamités du temps (la Grande Peste !) l'annoncent. Vincent est, dans l'imagination populaire, “le prédicateur de la fin du monde”. Il meurt à Vannes en Bretagne en 1419, ses reliques y sont toujours vénérées dans la cathédrale. Partout où il a prêché, les populations, qui le vénéraient déjà de son vivant, l'invoquent après sa mort. D'après Albert Le Grand, il prêchait en sa langue maternelle, “néanmoins nos bas-bretons l'entendaient aussi bien que s'il eût parlé à chacun d'eux en son propre langage”.