Tous les textes à méditer

Prier avec le bienheureux Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus

L'oraison est un échange entre deux amours : celui que Dieu nous porte, celui que nous avons pour Lui. […] Dieu Amour, toujours en action, nous sollicite et nous attend. Mais il est immuable : c'est notre amour qui doit aller vers Lui. L'orientation de cet amour vers Dieu, sa recherche amoureuse, la rencontre de notre amour avec Dieu-Amour, le commerce affectueux qui s'établit aussitôt : voilà ce qu'est l'oraison.
(Je veux voir Dieu).

L'oraison épousera les formes mouvantes de nos dispositions. La tristesse, la joie, les préoccupations, la maladie ou seulement la fatigue qui rendent impossible l'activité ou du moins la maîtrise de telle ou telle faculté, diversifieront [cet échange d’amitié]. […] Suivant les tempéraments ou même les heures, il sera triste ou joyeux, ému ou insensible, silencieux ou expansif, actif ou impuissant, prière vocale ou recueillement paisible, méditation ou simple regard, oraison affective ou impuissance douloureuse, élévation d'esprit ou étreinte d'angoisse […] ; et parmi ces modes ou oraisons diverses, la meilleure pour lui sera celle qui l'unira le mieux à Dieu et lui assurera l'aliment le meilleur pour son développement et pour l'action […] Indépendante des formes extérieures déterminées d'avance, l'oraison thérésienne ne connaît d'autre loi que la libre expression de deux amours qui se rencontrent et se donnent l'un à l'autre.
(Je veux voir Dieu).

Ce commerce d'amitié avec Dieu par la foi nous enrichit certainement. Dieu est Amour toujours diffusif. De même qu'on ne peut plonger sa main dans l'eau sans se mouiller, ou dans un brasier sans se brûler, de même on ne peut prendre contact avec Dieu par la foi sans puiser en sa richesse infinie. La pauvre femme malade qui essayait d'arriver jusqu'à Jésus à travers la foule dense, dans les rues de Capharnaüm, se disait en elle-même : « Si je réussis à toucher les franges de son vêtement, je serai guérie ». Elle y parvient enfin et arrache, par un contact qui fait tressaillir le Maître, la guérison désirée. Tout contact avec Dieu par la foi a la même efficacité. Indépendamment des grâces particulières qu'il a pu demander et obtenir, il puise en Dieu une augmentation de vie surnaturelle, un enrichissement de charité.
(Je veux voir Dieu).

Je suis devant Dieu, je n’ai ni pensées, ni sentiments, je suis dans la sécheresse, je puis me replier sur moi-même ou penser : « Je m’en vais ». Le véritable mouvement que doit nous inspirer le sentiment de notre faiblesse, c’est de nous porter vers Lui et de dire : "Le bon Dieu est puissant, infini, moi, je ne suis rien… je n’ai pas un brin d’amour, alors je vais me tourner vers lui pour qu’il me comble. Il va tout me donner".
(En marche vers Dieu).

Où pourrions-nous trouver Dieu plus intimement qu’en ces profondeurs de nous-même où il communique sa vie divine, faisant de chacun de nous personnellement son enfant ? .
(Je veux voir Dieu, p. 192).

Dans la contemplation, Jésus lumière du monde nous éclaire, nous divinise, nous transforme nous-même en lumière, et par ce regard, c’est aussi une transformation de tout notre être que nous réalisons.
(Homélie, 1966).

Nous n’avons pas à passer notre journée auprès du tabernacle, mais saisissez toutes les occasions, une génuflexion, un petit acte d’amour, et on repart… et cela nous fait progresser dans l’intimité avec Jésus.
(Homélie, 1966).

Nous sommes un peu aveugles sur notre avenir, sur notre destinée, et par conséquent sur les provisions de route dont nous avons besoin pour parcourir notre marche vers Dieu. Le Père le sait ! .
(Homélie, 1966).

C’est dans la vallée de l’humilité que le Bien-Aimé conduit les âmes qu’il veut instruire.
(Présence de lumière, p. 131).

À expérimenter douloureusement sa faiblesse, la profondeur du péché en elle-même et chez les autres, l’âme apprend l’humilité devant Dieu, devant elle-même, devant l’œuvre à réaliser dans l’Église.
(Je veux voir Dieu, p. 785).

Le don de soi, cet acte que Dieu exige parce qu’il aime la justice, parce qu’il nous respecte et ne veut rien faire sans nous, c’est le meilleur acte d’amour que nous puissions faire.
(Premiers pas de l’Enfant-Dieu, p. 150).

Il faut donc que notre vie spirituelle soit un don de soi continué, répété, réalisé de plus en plus humblement.
(Premiers pas de l’Enfant-Dieu, p. 155).

Tous les jours le bon Dieu se donne, tous les jours l’Esprit Saint souffle, et tous les jours aussi, nous devons y répondre par un abandon complet à ses volontés.
(Homélie, 1965).

Nous sommes en pèlerinage, nous faisons partie de ce peuple de Dieu qui revient vers lui à travers le désert, à travers les épreuves.
(Homélie, 1966).

Priez pour demander l’amour. C’est l’unique prière à faire.
(Thérèse docteur, p. 122).

L’amour est toujours en mouvement pour se donner. Il ne saurait cesser de se répandre sans cesser d’être lui-même.
(Je veux voir Dieu, p. 32).

« La miséricorde est l’amour qui se penche irrésistiblement sur la pauvreté qui l’appelle. Elle ne peut que répondre.
(Revue Vives Flammes, 1966, p. 218).

Dieu nous connaît, il nous suit, il nous aime d’un amour particulier, de l’amour dont nous avons besoin d’être aimés à chaque instant de notre vie, à chaque période, dans nos difficultés et dans nos joies.
(Homélie, 1966).

L’abandon, c’est la confiance qui ne s’exprime plus seulement par des actes distincts mais qui a créé une attitude d’âme.
(Je veux voir Dieu, p. 837).

Dieu crée la docilité dans les âmes par la pauvreté spirituelle, il en fait des mendiantes pour les rendre dociles.
(Agir dans l’Esprit, p. 190).

L’amour se fait humble même lorsqu’il est tout puissant, pour exalter ceux qu’il aime.
 (Je veux voir Dieu, p. 1075).

Pour entrer dans le mystère de l’Église, il faut la foi. Désormais, le Christ-Jésus ne sera pas là de sa présence sensible : on ne l’atteindra que par la foi.
(Homélie, 1959).

La foi m’a été donnée pour établir un contact réel avec Dieu. Dieu se diffuse, il se répand, il brûle tout ce qui le touche. C’est une vérité à savoir.
(Thérèse docteur, p. 218, 224).

Nous nous arrêtons souvent à de faux obstacles, qui sont plutôt des moyens : notre faiblesse, notre manque d’intelligence, de sainteté. Or tout cela est moyen pour purifier notre foi.
(La foi en action, I).

C’est par l’accablement, la souffrance et la foi que l’on peut seul obtenir les grâces du Seigneur et la victoire sur l’ange des ténèbres.
(Je veux demander l’Esprit Saint, p. 38).

O Père, que votre volonté soit faite ! Que votre dessein se réalise, sur chacun de nous, par chacun de nous. Nous nous sommes donnés à vous, ô Père, et nous voulons retourner à vous, par la voie que vous avez choisie.
(Contemplation du mystère pascal, p. 32).

Dieu nous a créés pour nous faire partager sa vie, pour que nous soyons ses enfants, participant à son bonheur, à toutes les opérations de son Fils.
(Premiers pas de l’Enfant-Dieu, p. 30).

Seul, le Christ Jésus, venu pour servir et non pour être servi, qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la Croix, peut apprendre par son exemple la noblesse et la valeur de la soumission.
(Je veux voir Dieu, p. 352).

Il n’est pas seulement un berger qui garde son troupeau et lui donne des soins extérieurs : c’est un pasteur qui se donne lui-même, il donne sa substance et sa vie.
(Homélie, 1962).

Que notre espérance en Dieu grandisse sans cesse et oriente notre regard vers cet amour infini qui nous a saisis, qu’elle nous fasse comprendre chaque jour la nécessité de ne compter que sur Dieu.
(Homélie, 1966).

Le recours constant à Dieu, la soumission docile à l’action de la Sagesse éternelle, mettent à notre disposition les forces divines suffisantes pour vaincre le mal.
(Présence de lumière, p. 116).

Par le sentiment de notre pauvreté et en même temps par l’ardeur de nos désirs, invitons, obligeons pour ainsi dire l’Esprit Saint à venir en nous abondamment, à prendre possession de nos âmes et en même temps, acceptons les conséquences de tout cela.
(Homélie, 1965).

La sainteté consiste en un tel état de pauvreté qu'on soit obligé à tout instant de tout demander à l'Esprit Saint, qu'on soit suspendu à son secours.
(Thérèse docteur, II, p. 412).

C’est un printemps que le souffle vivant de l’Esprit Saint fait lever actuellement sur l’Église.
(Au souffle de l’Esprit, p. 226).

Ce que racontent les apôtres est quelque chose de merveilleux mais ce n’est que le commencement du règne de l’Esprit Saint, un règne qui s’affirme par une action directe dans les âmes, par une présence réelle, vivante, consolatrice, éclairante.
(Homélie, 1949).

L’Église n’attend pas seulement la lumière et la consolation, elle attend Quelqu’un, elle attend véritablement une Personne qu’elle aime : l’Esprit Saint.
(Homélie, 1961).

L’Esprit Saint est l’hôte, le consolateur, le refuge, une personne vivante dans les bras de laquelle nous devons nous jeter.
(Homélie, 1952).

Être sous la dépendance de l’Esprit Saint, suspendu à son secours, convaincu que sans sa grâce on ne peut rien faire.
(Agir dans l’Esprit, p. 191).

Pour être apôtre, il faut chercher un contact avec l’Esprit Saint. Il doit à tout instant nous éclairer et nous mouvoir…
(Homélie, 1955).

L’Esprit Saint qui doit être envoyé par le Père et le Fils, il faut que nous le demandions. Chacun de nous le recevra probablement à la mesure où il l’aura désiré, où il l’aura demandé.
(Homélie, 1963).

L’Esprit Saint vient pour nous conquérir. Il ne le fait pas toujours d’une manière soudaine, puissante. Il attend que nous lui remettions tout nous-même, notre intelligence, notre volonté….
(Homélie, 1949).

Devenir plus chrétien, c’est se livrer davantage à l’Esprit. Être Saint, c’est être enfant de Dieu, être mû par l’Esprit de Dieu, être agi par Lui.
(Homélie, 1955).

L’offrande de soi doit monter sans cesse de l’âme comme l’expression la plus parfaite de l’amour et comme une provocation continuelle à la miséricorde divine : par elle l’âme respire et aspire l’amour, se purifie et s’unit à son Dieu.
(Je veux voir Dieu, p. 333).

Le bon Dieu nous parle mais à mots couverts, à voix basse. Il nous montre ce que nous pourrions faire si nous voulions lui faire plaisir.
(Père d’une multitude, Lt 9).

Regardez l’Esprit Saint, abandonnez-vous à lui pour qu’il puisse faire de vous ce qu’il désire, l’œuvre du Père et du Fils » (Homélie, 1963).

L’Esprit Saint agit silencieusement dans les âmes et dans l’Église, au milieu des agitations du monde.
(Je veux voir Dieu, p. 257).

Les interventions de Dieu par les dons du Saint-Esprit peuvent devenir si fréquentes et si profondes qu’elles établissent l’âme dans une dépendance quasi continuelle de l’Esprit Saint.
(Thérèse docteur, p. 374).

La grande espérance c’est Dieu. La grande espérance, c’est l’éternité. Et cela, Dieu nous le présente sous une forme affectueuse et délicieuse : la Nativité.
Premiers pas de l’Enfant-Dieu, p. 31).

Noël apporte la paix et la joie de l’espérance en la bonté de ce Dieu qui, de l’infini, descend vers nous pour se donner et pour nous prendre.
(Présence de lumière, p. 308).

Et cette espérance n’est que joie parce que c’est un enfant que nous attendons, un enfant gracieux, aimable, plein de bonté et que nous ne craignons pas : c’est l’Emmanuel.
(Premiers pas de l’Enfant-Dieu, p. 35).

Soyons donc joyeux en cette fête de Noël ; non pas seulement pour nous et pour chacun de nous, mais soyons-le pour toute l’humanité.
(Premiers pas de l’Enfant-Dieu, p. 76).

À la lumière de la fête de l’Épiphanie, retrouvez l’étoile qui a brillé sur votre âme, retrouvez le fond de votre âme, retrouvez votre appel.
(Homélie, 1962).

Qu’en ce temps de carême, toutes nos aspirations, toutes nos forces, toutes nos énergies se portent vers le Christ, tendant vers les profondeurs de la Sagesse qui est dans le Christ.
(Homélie, 1966).

Pour votre carême, vous étudierez la Passion du Christ, ses souffrances, pas seulement la souffrance historique de la Passion, mais la souffrance du Christ à notre époque, dans ses membres qui souffrent. L’Esprit continue de gémir…
(Homélie, 1951).

Puisque son Fils sera Roi d’un grand peuple, Marie sera Mère de ce peuple.
(La Vierge Marie toute mère, p. 49).

Savez-vous qui a le mieux connu l’obscurité de Dieu ? C’est la Sainte Vierge ; c’est elle qui a le plus vécu dans le mystère de Dieu » (Au souffle de l’Esprit, p. 174).

La Vierge Marie ne produit pas la grâce, mais elle la fait jaillir du sein de Dieu » (Je veux demander pour vous l’Esprit Saint, p. 3).

Marie et Joseph ont eu une lumière suffisante pour s’avancer sur la route qui leur est tracée par la Providence, pour réaliser le dessein de Dieu. Et maintenant, les voici sur la route de Nazareth, où ils vont vivre de longues années dans une vie tout ordinaire.
(Homélie, 1962).

L’Eucharistie, c’est ce grand fleuve auquel viendront s’abreuver tous les chrétiens et toute l’Église. Par cette vie du Christ nous sommes unis les uns aux autres, frères du Christ, unis par la vie, par la charité du Christ .
(Homélie, 1962).

« La sainteté, c’est réaliser pleinement notre grâce baptismale d’enfant de Dieu, être mû parfaitement dans nos actes ici-bas par l’Esprit de Dieu et surtout être emporté par Lui, par son mouvement d’ascension vers la Trinité.
(Homélie, 1966).