Apprendre à prier

Apprendre à prier avec d'autres saints

Saint Curé d'Ars

Mes enfants, vous avez un petit cœur, mais la prière l’élargit et le rend capable d’aimer Dieu. La prière est un avant-goût du Ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C’est un miel qui descend dans l’âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil. 


Saint Jean de la Croix

Il faut savoir avant tout, que si l'âme cherche Dieu, son Bien-aimé, qui est Dieu, la cherche avec infiniment plus d'amour.

 

Saint Jean de la Croix

Eh bien, ô âme, la plus belle des créatures de Dieu, toi qui désires si ardemment savoir où se trouve ton Bien-Aimé, afin de le chercher et de t’unir à lui, voici qu’on te le dit : Tu es toi-même la demeure où il habite, la retraite où il se cache. Voici que le Royaume de Dieu est au-dedans de vous (Lc 17,21). Réjouis-toi, exulte en ton recueillement, dans la compagnie de Celui qui est si proche de toi. Adore-le en toi-même et garde-toi de le chercher au dehors. La seule difficulté, c’est que tout en résidant en toi, il y demeure caché. […]

Ton Époux bien-aimé est le trésor caché dans le champ de ton cœur, ce trésor pour lequel le sage marchand a donné tous ses biens (Mt 13,44). Tu sais maintenant ce que tu as à faire pour trouver Dieu dans la retraite de ton cœur. Cherche-le dans la foi et l’amour. La foi et l’amour sont les deux conducteurs d’aveugles qui te mèneront par des chemins inconnus de toi jusqu’aux secrets abîmes de Dieu.

 

Sainte Mère Térésa 

Aimez la prière. Ressentez souvent le besoin de prier et ayez le souci de prier. C’est en priant plus souvent que vous prierez mieux. La prière élargit le cœur jusqu’à ce qu’il soit capable de contenir le don que Dieu fait de Lui-même. Demandez et cherchez : votre cœur sera capable de Le recevoir et de Le garder.


Saint Augustin, Sermon 43

Et maintenant, ravivez votre attention. Tout homme veut comprendre ; personne qui n’ait ce désir. Mais tous nous ne voulons pas croire. On me dit : « Je veux comprendre pour croire. » Je réponds : « Crois pour comprendre. » ; voici donc une discussion qui s’élève entre nous et qui va porter tout entière sur ce point : « Je veux comprendre avant de croire », me dit l’adversaire ; et moi je lui dis : « Crois d’abord et tu comprendras. » Pour trancher le débat, choisissons un juge. Parmi tous les hommes à qui je puis songer, je ne trouve pas de meilleur juge que l’homme que Dieu lui même a choisi pour interprète. En pareille matière et dans un débat de ce genre, l’autorité des littérateurs n’a rien à faire ; ce n’est pas au poète de juger entre nous, c’est au prophète.

Tu disais : « J’ai besoin de comprendre pour croire » ; et moi : « Crois d’abord pour comprendre. » La discussion est engagée ; allons au juge ; que le prophète prononce ou plutôt que Dieu prononce par son prophète. Gardons tous deux le silence. Il a entendu nos opinions contradictoires ; « Je veux comprendre, dis-tu, pour croire » ; « Crois, ai-je dit, pour comprendre », et le prophète répond : Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas (Is 7, 9).

Par conséquent, mes très chers frères, cet homme que j’ai pris comme adversaire et avec lequel j’ai engagé une discussion qui a été portée au tribunal du prophète, n’a pas tout à fait tort de vouloir comprendre avant de croire. Moi qui vous parle, en ce moment, si je parle, c’est pour amener aussi à la foi ceux qui ne croient pas encore. Donc, en un sens, cet homme a dit vrai quand il a dit : « Je veux comprendre pour croire » ; et moi également je suis dans le vrai quand j’affirme avec le prophète : « Crois d’abord pour comprendre. » Nous disons vrai tous les deux : donnons-nous donc la main ; comprends donc pour croire et crois pour comprendre ; voici en peu de mots comment nous pouvons accepter l’une et l’autre ces deux maximes : comprends ma parole pour arriver à croire, et crois à la parole de Dieu pour arriver à la comprendre.