Acceptons, acceptez de vous offrir à Celui qui nous a tout donné, qui est venu non pour juger le monde, mais pour le sauver (Jn 3,17), acceptez de reconnaître la présence agissante en vos vies de Celui qui est ici présent, exposé à nos regards. Acceptez de lui offrir vos propres vies !
Benoît XVI à Lourdes 2008
Une foule immense de témoins est invisiblement présente à nos côtés. Nous ne les voyons pas, mais nous les entendons qui nous disent, à chacun et à chacune d'entre nous : « Viens, laisse-toi appeler par le Maître ! Il est là ! Il t'appelle (cf. Jn 11, 28) ! Il veut prendre ta vie et l'unir à la sienne. Laisse-toi saisir par Lui. Ne regarde plus tes blessures, regarde les siennes. Ne regarde pas ce qui te sépare encore de Lui et des autres ; regarde l'infinie distance qu'Il a abolie en prenant ta chair, en montant sur la Croix que Lui ont préparée les hommes et en se laissant mettre à mort pour te montrer son amour. Dans ses blessures, Il te prend ; dans ses blessures, Il te cache (...), ne te refuse pas à son Amour !
Benoît XVI à Lourdes 2008
Il est bon de s'entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine, comme le disciple bien-aimé (Jn 13,25), d'être touchés par l'amour infini de son cœur. Si, à notre époque, le christianisme doit se distinguer surtout par « l'art de la prière », comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d'amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? Bien des fois, chers frères et sœurs, j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien !
Saint Jean-Paul II (Ecclesia de Eucharistia, 25)
Avez-vous perçu avec les yeux de l'âme avec quel amour il vous regarde ? Avez-vous vraiment fait connaissance avec Jésus vivant, non à partir de livres mais pour l'avoir hébergé dans votre cœur ? Avez-vous entendu ses mots d'amour ? Demandez-en la grâce : il a l'ardent désir de vous la donner... Il veut vous dire non seulement qu'il vous aime, mais davantage qu'il vous désire ardemment. Vous lui manquez quand vous ne vous approchez pas de lui. Il a soif de vous.
Sainte Mère Teresa
Mes enfants, vous n'avez pas à être différents de ce que vous êtes dans la réalité pour que Jésus vous aime. Croyez simplement que vous lui êtes précieux. Apportez vos souffrances à ses pieds et ouvrez seulement votre cœur pour qu'il vous aime tels que vous êtes. Et lui fera le reste.
Sainte Mère Teresa
Adorer le Christ, c'est accepter qu'il ne se passe rien, c'est accepter dans la foi que sa présence ne s'impose pas. C'est accepter de tenir quand je ne sens rien, c'est accepter de résister au désir de fuir, c'est accepter de tenir ma place simplement parce que je suis là non seulement en mon nom propre mais au nom de tous les hommes et toutes les femmes de la terre. Je suis devenu un intercesseur et je n'ai pas le droit de partir. L'adoration du Christ est d'abord un acte de foi, c'est un acte de silence.
Mgr André Vingt-Trois
Venir contempler l'Eucharistie, c'est venir contempler le Christ dans l'offrande qu'il fait de sa vie, c'est-à-dire dans l'acte suprême d'offrande à son Père, c'est-à-dire dans l'acte ultime d'amour pour les hommes. Que pourrions-nous éprouver d'autre qu'une joie très intense à reprendre conscience de cette communion étroite qui unit le Père et le Fils et à laquelle l'Esprit que nous avons reçu nous donne de participer ? Que pourrions-nous éprouver d'autre qu'une joie très intense à contempler le Christ livrant sa vie par amour pour nous ? Comment ne serions-nous pas confondus de joie devant cette révélation extraordinaire : Dieu a tant aimé le monde qu'il a envoyé son Fils pour le sauver. (Jn 3,17) ?
Mgr André Vingt-Trois
Mon Créateur, mon Père, mon Bien-Aimé. Vous qui êtes là, à trois mètres de moi, sous l'apparence de cette Hostie, mon Dieu, daignez me donner ce sentiment continuel de Votre présence, de Votre présence en moi et autour de moi... et, en même temps, cet amour craintif qu'on éprouve en présence de ce qu'on aime passionnément, et qui fait qu'on se tient devant la personne aimée, sans pouvoir détacher d'elle les yeux, avec un grand désir et une volonté de faire tout ce qui lui plaît, tout ce qui est bon pour elle et une grande crainte de faire, dire ou penser quelque chose qui lui déplaise ou qui lui fasse du mal. En Vous, par Vous et pour Vous. Amen
Bienheureux Charles de Foucauld
Adorer le Dieu de Jésus Christ, qui, par amour s'est fait pain rompu, est le remède le plus valide et radical contre les idolâtries d'hier et d'aujourd'hui. S'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté : qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit pas se prosterner devant aucun autre pouvoir terrestre, si fort fût-il. Nous, chrétiens, nous ne nous agenouillons que devant le Saint-Sacrement, parce que nous savons et nous croyons qu'en lui l'unique vrai Dieu est présent, lui qui a créé le monde et l'a tant aimé qu'il lui a donné son Fils unique.
Nous nous prosternons devant un Dieu qui le premier s'est incliné vers l'homme comme un bon Samaritain, pour le secourir et lui redonner la vie. »
Benoît XVI 2008
Pendant cette heure, le monde n'existe plus pour moi : je n'ai plus ni parents, ni famille, ni amis, ni rien d'autre. Rien que vous et moi, mon Jésus Eucharistie ! Vous et moi unissant, identifiant nos âmes, nos cœurs et nos volontés ! Une seule chose, pendant ces minutes précieuses peut entrer dans mon cœur pour y accompagner l'amour, c'est la douleur : douleur de vous avoir offensé et si peu aimé, douleur de ne pouvoir travailler pour vous comme je le voudrais, douleur de voir tant d'âmes se perdre. Et la considération de votre amour, ô Jésus adoré, augmente encore cette douleur.
Conchita Cabrera de Armida (1862-1937)
Vous êtes dans l'aridité, glorifiez la grâce de Dieu sans laquelle vous ne pouvez rien ; ouvrez alors votre âme vers le ciel comme la fleur ouvre son calice au lever du soleil pour recevoir la rosée bienfaisante.
Vous êtes dans l'impuissance la plus entière : l'esprit est dans les ténèbres, le cœur sous le poids de son néant, le corps souffrant : faites alors l'adoration du pauvre, sortez de votre pauvreté et allez demeurer en Notre Seigneur, ou offrez-lui votre pauvreté pour qu'il l'enrichisse : c'est un chef d'œuvre digne de sa gloire.
Mais vous êtes dans l'état de tentation et de tristesse, tout se révolte en vous, tout vous porte à quitter l'adoration sous prétexte que vous offensez Dieu, que vous le déshonorez plus que vous ne le servez. N'écoutez pas cette spécieuse tentation : c'est l'adoration du combat, de la fidélité à Jésus contre vous-même. Non, non, vous ne lui déplaisez pas, vous réjouissez votre Maître qui vous regarde et qui a permis à Satan de vous troubler. Il attend de nous l'hommage de la persévérance jusqu'à la dernière minute que nous devions lui consacrer.
Saint Pierre-Julien Eymard
Il est précieux de s'entretenir avec le Christ, et, penchés contre Jésus comme le disciple bien-aimé, nous pouvons être touchés par l'amour infini de son Cœur qui répand l'Esprit. Nous apprenons à connaître plus profondément Celui qui s'est donné totalement pour devenir disciple et pour entrer, à notre tour, dans ce grand mouvement de don, pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Nous sommes appelés à nous mettre à son école, pour être peu à peu configurés à Lui, pour laisser l'Esprit agir en nous et pour réaliser la mission qui nous est confiée. En particulier, l'amour du Christ nous pousse à travailler sans cesse à l'annonce de l'Evangile et pour le service des hommes.
Saint Jean-Paul II
Saint Joseph, après la Très Sainte Vierge, a été le premier et le plus parfait adorateur de Notre-Seigneur. Il l'adorait avec une vertu de foi plus grande que celle de tous les saints, avec une humilité plus profonde que celle de tous les élus, avec une pureté plus pure que celle des anges, avec un amour qu'aucune autre créature, angélique ou humaine, n'eut et ne put avoir pour Jésus, avec un dévouement aussi grand que son amour. (…) Saint Joseph adorait, intérieurement du moins, tout ce que Jésus disait et pensait. Le Saint-Esprit le lui manifestait, afin qu'il pût s'y unir, et glorifier le Père céleste en union avec son divin Fils notre Sauveur. De sorte que la vie de saint Joseph fut une vie d'adoration de Jésus, mais d'adoration parfaite. Je m'unirai donc bien à ce saint adorateur, afin qu'il m'apprenne à adorer Notre-Seigneur et à me faire entrer en société avec lui, afin que je sois le Joseph de l'Eucharistie comme il a été le Joseph de Nazareth.
Saint Pierre-Julien Eymard
Voici que je me tiens à la porte et que je frappe. C'est vrai ! Je me tiens à la porte de ton cœur, jour et nuit. Même quand tu ne m'écoutes pas, même quand tu doutes que ce puisse être moi, c'est moi qui suis là. J'attends le moindre petit signe de réponse de ta part, le plus léger murmure d'invitation, qui me permettra d'entrer en toi. Je veux que tu saches que chaque fois que tu m'inviteras, je vais réellement venir. Je serai toujours là, sans faute. Silencieux, invisible, je viens, mais avec l'infini pouvoir de mon amour.
Sainte Mère Teresa
L'hostie, c'est le chef-d'œuvre entre tous les chefs-d'œuvre de l'art d'un Dieu ; osons le dire, c'est la miniature de la beauté éternelle, pour l'âme de foi qui sait percer les voiles et découvrir son éclat ! Quoi de plus simple à l'extérieur ? Quoi de plus ordinaire ? Un peu de pain ! Mais sous cette apparence vulgaire, résultat de l'humilité et de la simplicité du Verbe incarné, quoi de plus merveilleux, de plus transcendant, de plus sublime que l'union de deux choses si opposées, dans le plus étonnant des mystères ?
Sœur Marie-Aimée de Jésus (1839-1874)
Jésus au Très Saint Sacrement est tout à la fois grand et petit, riche et pauvre, triomphant et humilié, fort et faible, puissant et dépendant, libéral et indigent, immense et renfermé, immuable et changé, jouissant et souffrant d'une manière mystique, vivant et immolé, glorieux et dans l'ombre, beau et sans éclat, assis à la droite de son Père et enseveli dans le linceul des saintes espèces.
Sœur Marie-Aimée de Jésus (1839-1874)
Nous contemplons Celui qui, au cours de son repas pascal, a donné son Corps et son Sang à ses disciples, pour être avec eux tous les jours, jusqu'à la fin du monde. Nous adorons Celui qui est au principe et au terme de notre foi, Celui sans qui nous ne serions pas là ce soir, Celui sans qui nous ne serions pas du tout, Celui sans qui rien ne serait, rien, absolument rien ! Lui, par qui tout a été fait, Lui en qui nous avons été créés, pour l'éternité, Lui qui nous a donné son propre Corps et son propre Sang, Il est là, ce soir, devant nous, offert à nos regards. Nous aimons - et nous cherchons à aimer davantage – Celui qui est là, devant nous, offert à nos regards, à nos questions peut-être, à notre amour. Que nous marchions – ou que nous soyons cloués sur un lit de souffrance, que nous marchions dans la joie – ou que nous soyons dans le désert de l'âme, Seigneur, prends-nous tous dans ton Amour : dans l'Amour infini, qui est éternellement celui du Père pour le Fils et du Fils pour le Père, celui du Père et du Fils pour l'Esprit, et de l’Esprit pour le Père et pour le Fils.
Benoît XVI à Lourdes en 2008
L'Hostie Sainte exposée à nos yeux dit cette Puissance infinie de l'Amour manifestée sur la Croix glorieuse. L'Hostie Sainte nous dit l'incroyable abaissement de Celui qui s'est fait pauvre pour nous faire riches de Lui, Celui qui a accepté de tout perdre pour nous gagner à son Père. L'Hostie Sainte est le Sacrement vivant, efficace de la présence éternelle du Sauveur des hommes à son Église.
Benoît XVI à Lourdes en 2008
De la rencontre personnelle et intime avec le Maître, tout doute, toute peur, toute affliction sont chassés par la puissance de sa Résurrection, laissant ainsi la place à la joie de Le reconnaître vivant au milieu de nous. Alors libres d'aimer, nous pouvons à la suite de Marie Madeleine, annoncer qu'Il est vraiment ressuscité et qu'il demeure parmi nous, plein de grâce et de vérité.
Père Florian Racine
Ô pain vivant engendré du ciel, fermenté dans le sein de la Vierge, cuit sur le gibet de la croix, déposé sur l'autel, caché sous les espèces sacramentelles ! Confirme mon cœur dans le bien et assure ses pas dans le chemin de la vie ; réjouis mon âme et purifie mes pensées.
Voici le pain, le vrai pain, consommé, mangé, mais non pas transformé ; il assimile et il ne s'assimile pas ; il renouvelle sans s'épuiser ; il perfectionne et conduit au salut ; il donne la vie, confère la grâce, remet les péchés, affaiblit la concupiscence ; il nourrit les âmes fidèles, éclaire l'intelligence, enflamme la volonté, fait disparaître les défauts, élève les désirs...
N'approche donc pas, homme, de cette table sans une dévotion respectueuse et un fervent amour. Pleure tes péchés et souviens-toi de la Passion. Recours au bain de la confession ; que le fondement de la foi te porte ; que l'incendie de la charité te consume.
Saint Thomas d'Aquin
Soyez fidèles à demeurer en la présence de Dieu sans vous mettre en peine de ne pouvoir rien faire… N'ayez point de répugnance d'être en la présence de Dieu sans rien faire, puisqu'Il ne veut rien de vous que le silence et l'anéantissement, vous ferez toujours beaucoup lorsque vous vous laisserez et abandonnerez sans réserve à sa toute-puissance. Soyez fidèles en ce point, ne vous affligez pas de vos distractions, laissez-les passer et demeurez humblement aux pieds de Jésus.
Catherine de Bar (1614-1698)
Te voici devant le Saint-Sacrement, c'est ton Dieu que tu viens adorer.
Je t'attendais.
Tu arrives le cœur et l'esprit encombré de tout ce qui te préoccupe.
Décharge-toi en déposant tout cela au pied de cet autel, remets tout cela entre mes mains et prends conscience de ma Présence.
Tu as beau regarder, tes yeux ne voient qu'une hostie blanche.
Si tu pouvais voir ce qu'il en est en réalité, voilà ce que tu contemplerais :
"À côté du Fils, il y a toujours la présence réelle du Père, la présence réelle de l'Esprit-Saint, il y a toujours la Divine et très Sainte Trinité.
Mais comme au Ciel, à côté de chaque tabernacle, il y a aussi la présence extasiée et joyeuse de votre céleste Maman.
Y sont aussi tous les Anges...
Il y a aussi tous les saints et bienheureux...
La prière incessante de toutes les âmes du Purgatoire."
Saint Antoine-Marie Claret
Ô Père éternel, prosternés en humble adoration à vos pieds, nous consacrons tout notre être à la gloire de votre Fils Jésus, le Verbe incarné. Vous l'avez constitué Roi de nos âmes; soumettez-lui nos âmes, nos cœurs, nos corps, et que rien en nous ne se meuve sans ses ordres, sans son inspiration. Qu'unis à lui, nous soyons portés dans votre Sein et consommés dans l'unité de votre Amour. Ô Jésus, unissez-nous à vous dans votre vie toute sainte, toute consacrée à votre Père et aux âmes. Soyez notre sagesse, notre justice, notre sanctification, notre Rédemption, notre tout. Sanctifiez-nous dans la vérité. Esprit-Saint, Amour du Père et du Fils, établissez-vous comme une fournaise d'amour au centre de nos cœurs et portez toujours, comme les flammes ardentes, nos pensées, nos actions, nos affections, en-haut; jusque dans le Sein du Père. Que notre vie entière soit un Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Ô Marie, Mère du Christ, Mère du Saint Amour, formez-nous vous-même selon le cœur de votre Fils. Ainsi soit-il.
Columba Marmion (1858-1923)
Jésus, mon amour, dans cet état d'adoration où Vous mettez mon âme, je trouve une paix, une lumière et un rassasiement divin ; mais je souffre aussi, je souffre de la froideur de mon cœur, de sa petitesse, de ne pouvoir me remplir, selon mes désirs, de ces trésors d'amour qui sont découverts à mes yeux. Je trouve mon rassasiement en Vous, ô divine Douceur, et j'ai toujours plus faim de Vous. Je trouve mon repos en Vous, et mon âme s'élance et halète continuellement vers Vous. Vous aimer, pouvoir Vous aimer, ô divine Bonté, que ce serait doux. Vous voir aimé, ce serait la douceur même. Vous faire aimer, mon Dieu, je n'en suis ni capable, ni digne, et ce serait trop doux. S'il ne fallait Vous donner que ma vie pour que Vous soyez aimé, elle est déjà donnée ; s'il fallait donner l'éternelle douceur de l'union définitive de mon âme avec Vous, mon Dieu, pourrais-je la donner ? Oui, je la donnerais, car toute ma béatitude sera votre joie ; mon ciel sera l'entière satisfaction de votre Cœur ; la joie éternelle de mon âme, ce sera votre plus grande gloire et l'accomplissement de votre Volonté. Ainsi soit-il.
Mère Louise-Marguerite Claret de la Touche (1868-1915)
Tout sous les yeux de Dieu, tout avec Dieu, tout pour plaire à Dieu. Allons mon âme, tu vas converser avec le bon Dieu, travailler avec Lui, marcher avec Lui, combattre et souffrir avec Lui. Tu travailleras, mais il bénira ton travail; tu marcheras, mais Il bénira tes pas; tu souffriras, mais Il bénira tes larmes. Qu’il est grand, qu’il est noble, qu’il est consolant de tout faire en la compagnie et sous les yeux du bon Dieu, de penser qu’Il voit tout, qu’Il compte tout ! Disons donc chaque matin : » Tout pour Vous plaire, ô mon Dieu : toutes mes actions avec Vous.
Saint Curé d’Ars
Mon ciel, il est caché dans la petite hostie où Jésus, mon Époux, se voile par amour.
À ce foyer divin je vais puiser la vie ; et là, mon doux Sauveur m'écoute nuit et jour.
Oh ! quel heureux instant, lorsque dans ta tendresse tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en toi !
Cette union d'amour, cette ineffable ivresse, voilà mon ciel à moi !
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Le saint Sacrifice de la Messe est la plus sublime des prières : Jésus Christ s'y offre à son Père, l'adore, le remercie, lui fait amende honorable et le supplie en faveur de son Église, des hommes ses frères et des pauvres pécheurs. Cette prière auguste, Jésus la continue par son état de victime en l'Eucharistie : unissons-nous donc à la prière de notre Seigneur ; prions comme lui par les quatre fins du sacrifice de la messe : cette prière résume toute la religion et renferme les actes de toutes les vertus...
1. Adoration : Si vous commencez par l’amour, vous terminerez par l’amour. Offrez au Christ votre personne, vos actions, votre vie. Adorez le Père par le Cœur eucharistique de Jésus. Il est Dieu et homme, votre Sauveur et votre frère tout ensemble. Adorez le Père céleste par son Fils, l'objet de toutes ses complaisances ; et votre adoration vaudra celle de Jésus : elle sera sienne.
2. Action de Grâce : L'action de grâce est l'acte d’amour le plus doux à l'âme, le plus agréable à Dieu ; c'est l'hommage parfait à son infinie bonté. L'Eucharistie est elle-même la reconnaissance parfaite. Eucharistie veut dire action de grâce : Jésus y rend grâce à son Père pour nous ; Il y est notre propre action de grâce. Remerciez le Père, le Fils, le Saint Esprit...
3. Réparation : pour tous les péchés contre sa présence eucharistique. Quel tristesse pour Jésus de rester ignoré, abandonné, méprisé dans tant de tabernacles. Que peu de chrétiens croient en sa présence réelle, combien l’oublient, tout ceci car il s’est fait trop petit, trop humble pour nous témoigner son amour. Demandez pardon, faites descendre la miséricorde de Dieu sur le monde pour tous les crimes...
4. Intercession, supplication : Priez pour que son règne vienne, que les hommes croient en sa présence eucharistique. Priez pour les intentions du monde, pour vos propres intentions. Et finissez votre adoration par des actes d’amour et d’adoration.
Saint Pierre-Julien Eymard