1er semestre 2015

Que les femmes n'aient pas l'impression d'être hébergées

Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.

 

Il s'agit d'étudier des critères et des modalités nouvelles afin que les femmes n'aient pas l'impression d'être hébergées, mais pleinement participantes dans les divers environnements de la vie sociale et ecclésiale. L'Église est femme, c'est une Église et non Un Église. Ceci est un défi qu'on ne peut plus différer.

Depuis longtemps nous avons tourné le dos, au moins dans les sociétés occidentales, au modèle de la subordination sociale de la femme à l'homme, un modèle séculaire dont, cependant, tous les effets négatifs n'ont jamais été complètement expurgés. Nous avons dépassé aussi un second modèle, celui de la pure et simple parité, appliquée mécaniquement, et celle de l'égalité absolue. Il s'est constitué ainsi un nouveau paradigme, celui de la réciprocité dans l'équivalence et dans la différence. Donc, la relation homme-femme devrait reconnaître que l'un et l'autre sont nécessaires, car ils possèdent, oui, une nature identique, mais avec des modalités propres. L'une est nécessaire à l'autre et vice-versa, afin que s'accomplisse vraiment la plénitude de la personne.

Vous les femmes vous savez incarner le côté tendre de Dieu, sa miséricorde, qui se traduit en disponibilité à donner du temps plutôt que d'occuper de l'espace, à accueillir au lieu d'exclure. En ce sens, j'ai plaisir à décrire la dimension féminine de l'Église comme le sein accueillant qui régénère la vie. Je suis convaincu de l'urgence à offrir de l'espace aux femmes dans la vie de l'Église et de les accueillir, en tenant compte des sensibilités culturelles et sociales spécifiques et en bouleversement. Par conséquent, il faut une présence féminine plus répandue et incisive dans les communautés, de sorte que nous puissions voir beaucoup de femmes engagées dans des responsabilités pastorales, dans l'accompagnement des personnes, familles, et groupes, ainsi que dans la réflexion théologique.

 

Aux participants à l'Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la culture, le 7 février 2015