2ème semestre 2014

Mon horizon, c'est moi�

Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.

 

Tout le monde aime être invité à une fête, et pourtant, dans la parabole du Seigneur (Luc 14, 16 sv), il y a quelque chose qui ne plaisait pas à trois invités. Parce qu’ils voulaient savoir à quoi il étaient invités.

Le premier venait d’acheter un champ et préfère satisfaire son désir de vanité, d’orgueil, de pouvoir, plutôt que d’aller s’asseoir à table anonymement avec les autres. Un autre parle des bœufs qu’il vient d’acheter et qu’il doit essayer ; il pense davantage à ses affaires qu’à perdre son temps avec ces gens-là, car on y parlera de beaucoup de choses mais je ne serai pas au centre des conversations, je serai un parmi d’autres. Un troisième s’excuse en disant qu’il vient de se marier ; il aurait pu aller à la fête avec sa femme, mais il veut de l’affection pour lui seul.

Tous trois ont une préférence pour eux-mêmes et mettent en évidence qu’ils sont à la recherche d’un intérêt, d’une contrepartie. Si on leur avait dit : “venez, j’ai ou deux ou trois hommes d’affaires venus de l’étranger, nous pourrons faire quelque chose ensemble”, à coup sûr personne ne se serait excusé. Mais ils ont peur de la gratuité, ils ont peur d’être comme les autres. C’est l’égoïsme, le fait de vouloir être le centre de tout. Celui qui tourne ainsi autour de lui finit par n’avoir d’autre horizon que lui-même. Et alors il est difficile d’écouter la voix de Jésus, la voix de Dieu.

 

À Sainte Marthe, le 4 novembre 2014