Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
« Moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte donc à vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. » (Eph 4, 1-3)
Faire l’unité de l’Église, construire cette unité, est la tâche de chaque chrétien, de chacun d’entre nous. Lorsqu’on construit un bâtiment, on cherche une zone constructible et la première chose à faire est de chercher un fondement solide, la pierre angulaire dit la Bible. La pierre angulaire de l’Église est Jésus, et la pierre angulaire de l’unité de l’Église est la prière de Jésus lors de la dernière Cène : “ Père, que tous soient un ”. Il n’y a pas d’unité sans Jésus à la base : il est notre sécurité.
Et qui construit cette unité ? Certainement pas nous, c’est le travail de l’Esprit Saint, le seul capable de faire l’unité de l’Église. Jésus nous l’a envoyé pour cela. Il est l’Esprit vivant qui faut l’unité dans la diversité des peuples, des cultures, des personnes. Lui seul peut le faire, aucun de nous ne peut le faire.
Et comment construire ce temple ? L’apôtre Pierre nous dit d’être des pierres vivantes et saint Paul, ici, ne nous conseille pas tant d’être des pierres, mais plutôt des briques faibles, faibles selon la manière humaine de penser : l’humilité, la douceur semblent ne servir à rien, comme la magnanimité. Et saint Paul ajoute: “ supportez-vous les uns les autres avec amour ”.
Nous serons donc d’autant plus forts dans ce temple que nous serons faibles avec ces vertus de l’humilité, de la magnanimité, de la douceur, de la patience. C’est exactement le chemin suivi par Jésus, qui s’est abaissé, qui s’est fait faible jusqu’à la croix, et qui est devenu fort. Nous aussi, plus nous serons des briques qui possèdent ces vertus, plus nous serons utiles au Saint Esprit pour faire l’unité de l’Église. L’orgueil, la suffisance, eux, ne servent pas.
Quand on construit il faut également un plan. Et quel est ce plan pour l’unité de l’Église ? C’est l’espérance à laquelle nous sommes appelés, l’espérance d’aller vers le Seigneur, de vivre dans une Église vivante, faite de pierres vivantes, avec la force de l’Esprit Saint.
À Sainte Marthe, le 24 octobre 2014