Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
Vanité des vanités, tout est vanité ! C’est comme cela que commence le livre de Qohèlet. Car la vie d’une personne peut être une vie forte, remplie de bonnes choses, mais il existe aussi la tentation d’en faire une vie de vanités, de vivre pour des choses sans consistance, qui passent, de vivre pour paraître, pour se faire voir. Et ce n’est pas seulement vrai chez les païens, ça l’est aussi chez des personnes qui ont la foi, chez des chrétiens.
Jésus a fait beaucoup de reproches aux vaniteux, à ceux qui se vantaient. Il leur suggérait plutôt le comportement inverse : “ Prie en cachette, va dans ta chambre – toi avec le Seigneur – et ne te fais pas voir ; quand tu aides les pauvres ou fais l’aumône, s’il te plaît, ne fais pas sonner la trompette, fais-le en cachette. Le Père le voit, cela est suffisant ”.
Le vaniteux, lui, dit : “ Je donne ce chèque pour les œuvres de l’Église ”, et il montre le chèque. Et peut-être qu’ensuite il escroque l’Église. Le vaniteux, en fin de compte, vit pour paraître. C’est peut-être un peu cruel ce que je dis, mais c’est la vérité : il y a des chrétiens qui vivent pour l’apparence, qui se pavanent ! Moi je suis chrétien, disent-ils, je suis parent avec tel prêtre, telle religieux, tel évêque ; ma famille est chrétienne, nous sommes tous pratiquants.
Alors que la seule chose qui compte, c’est ta vie avec le Seigneur : comment pries-tu ? Quelles œuvres de miséricorde fais-tu ? Rends-tu visite aux malades ? Il faut regarder la réalité. C’est pourquoi Jésus nous dit que nous devons construire notre maison, c’est-à-dire notre vie chrétienne, sur le roc.
Les vaniteux, en revanche, construisent leur maison sur le sable, et elle s’écroule, leur vie chrétienne glisse et tombe, car elle ne sait résister aux tentations.
Que de chrétiens qui vivent pour apparaître. Leur vie ressemble à une bulle de savon : elle est belle, elle est de toutes les couleurs, mais elle ne dure qu’une seconde, et puis c’est fini.
Pensons donc au conseil de Jésus de construire sur le roc. C’est lui le roc. Le seul roc c’est Jésus.
À Sainte Marthe, le 25 septembre 2014