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Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit.
Après l’échec de sa première prédication à Nazareth, le bourg de sa jeunesse, Jésus descend à Capharnaüm, petite cité de la côte orientale du Lac de Tibériade. C’est le sabbat ; Jésus enseigne dans la synagogue où il expulse un démon, puis entre dans la maison de Simon. Première mention du futur Pierre dans l’évangile de Luc ; sa maison, chez Marc, va devenir le « quartier général » du Maître. Pour lors, Jésus n’a encore appelé aucun de ses disciples à le suivre, mais il a des compagnons qui, forts du miracle accompli dans la synagogue, intercèdent pour que Jésus guérisse la belle-mère de Simon de sa forte fièvre. Après la guérison de l’homme impur dans un lieu de prière, voici donc celle d’une femme fiévreuse dans une maison particulière. « La Parole cherche à sortir de la synagogue pour entrer dans la maison des hommes » (Trilling). L’universalisme du salut se profile : Jésus guérit en tout lieu, tout homme, toute femme, en tout temps, même le jour du sabbat.
Luc parle de cette guérison comme d’un exorcisme : Jésus se pencha sur elle, menacae la fièvre et la guérison est instantanée : À l’instant même, la femme se leva et elle les servait. Matthieu dit « elle Le servait » : chez Marc et Luc, son service s’étend aussi aux compagnons de Jésus, l’Église naissante.
La guérison de sa belle-mère est un jalon dans la vocation de Simon ; signe de la toute-puissance de Jésus, elle le prépare à l’acte de foi (Lc 5,8), qui lui fera quitter sa propre famille pour suivre Jésus. Ce miracle crée donc un lien décisif entre le Christ et lui.
Au soir de cette journée, le sabbat terminé, de nombreux malades sont amenés à Jésus. Il leur impose les mains et guérit chacun d’entre eux : aucune acception de personnes dans l’exercice de sa miséricorde. Parmi eux, des possédés sont délivrés et les démons sont comme contraints de Le confesser ; lucidité étonnante, à Nazareth puis à Capharnaüm : Tu es le Saint de Dieu, Tu esle Fils de Dieu ! Jésus les fait taire car il ne veut pas que des complices du Prince des ténèbres soient les instruments de son royaume.
Jésus tente alors de s’écarter de ses admirateurs qui veulent le voir exploiter ses premiers succès. Il ne se laisse pas retenir ; si ses mains guérissent, il ne recherche aucunement sa propre gloire. Il me faut être aux affaires de mon Père disait-il à 12 ans. Il me faut apporter la bonne nouvelle du règne de Dieu aux autres villes explique-t-il à l’aurore de sa mission. Il faut que le Fils de l’homme souffre et .... Règne glorieux que celui de la Croix : « Tu es le Christ ! »