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Plus l'homme est proche de Dieu, plus il est proche des hommes. Nous le voyons en Marie. Le fait qu'elle soit totalement auprès de Dieu est la raison pour laquelle elle est également si proche de tous les hommes. C'est pourquoi elle peut être la mère de toute consolation et de toute aide, une mère à laquelle, devant chaque nécessité, chacun peut oser d'adresser. C'est en elle que Dieu imprime son image.
Au lendemain de la fête de la Croix glorieuse, voici que la liturgie de l’Église nous invite à célébrer la compassion de Marie, la Mère du Christ.
Du haut de la Croix, avant de rendre son Souffle et de répandre l'Esprit sur la terre, Jésus avait confié à sa mère son disciple, et à travers lui toute l’Église. Mais le disciple prend également Marie chez lui et se met en quelque sorte à son école de foi et d'espérance, d'accueil et de compassion, d'humble consentement à l'action de l'Esprit.
L’Église reconnaît et célèbre le Mystère : si Marie a communié intimement à la Passion de son fils, elle est également associée de manière unique à la gloire de la résurrection.
La page d'Évangile choisie en ce jour de mémoire de Notre-Dame des douleurs, est celle de la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, huit jours après sa naissance. Les parents de l'Enfant se conforment à la Loi du Seigneur et sont tout étonnés de ce que l'on dit de lui. C'est Siméon, homme juste et pieux, qui après avoir rendu grâce à Dieu s'adresse à Marie et lui annonce ce qu'elle pressent peut-être déjà : Cet enfant sera un signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive.
Marie, qui garde désormais toutes ces choses en son cœur, acquiesce jour après jour à l'appel de Dieu et à son mystérieux dessein de salut. Elle est mère de l'humanité en chemin, mère investie de la foi qui consent et espère, de la charité qui compatit à la souffrance de tous les enfants de la terre. Marie est la Mater Dolorosa, debout au pied de la Croix, intercédant et portant en elle-même, avec elle et avec son Fils, toutes les peines et les souffrances des hommes.
Marie offre son Fils au monde, et s'offre elle-même au monde comme Médiatrice de force, de grâce et d'espérance. Marie, Mère des Douleurs, prend dans sa compassion, porte dans sa supplication tous les pleurs et toutes les déchirures de la terre ; elle présente les larmes de toutes les mères endeuillées. Marie est la Suppliante afin que se répande dans tous les cœurs qu'a transpercé un glaive cruel, la consolation et la force de croire.
Marie, mère de tous les croyants, prie et veille ; qu'elle nous éveille à la foi de Pâques qu'elle reçoit elle-même.
La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'auguste Vierge en tant que Corédemptrice du genre humain. L'Église honore en ce jour ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'elle ressentit au pied de la croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s'être concentré sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de Son Fils, jour où Ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie.
Pour illustrer les douleurs de la Vierge Mère, les peintres représentent son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent comme Reine des martyrs :
1. La prophétie du saint vieillard Siméon.
2. La fuite en Égypte.
3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours.
4. La rencontre de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire.
5. Marie debout au pied de la croix.
6. La descente de Jésus de la croix et la remise à Sa Mère.
7. L'ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.
La très Sainte Vierge a manifesté au monde combien la dévotion à Ses douleurs infinies lui était agréable et nous était salutaire : à plusieurs reprises, elle est venue stimuler la foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays. Citons par exemple l'apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Équateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l'Italie.
(Éditions Magnificat, Mont-Tremblant QC) - Site : magnificat.ca