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La Terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la Terre
Dans la famille Hérode, la crainte de se voir destituer était pathologique. Le père, dit « le grand », n’hésita pas à éliminer plusieurs de ses proches soupçonnés de vouloir prendre sa place avant de donner l’ordre de mettre à mort tous les enfants de la région de Bethléhem après que les Mages lui eurent annoncé la naissance d’un roi sur ses terres [Matthieu 2].
Son fils, Antipas, marionnette aux mains de l’occupant romain, s’inquiète à son tour.
La renommée de Jésus lui est venue jusqu’aux oreilles et le laisse perplexe. En Galilée, dans les « marges » de la Terre Sainte, un certain syncrétisme s’était développé, mélangeant croyances juives et païennes. Rien d’étonnant à ce que d’aucuns aient pu voir en Jésus « la réincarnation » de Jean le Baptiste ou d’un prophète alors que, pour les plus orthodoxes, le retour d’Élie était attendu comme annonce imminente de la venue du Messie [Malachie 3/23]. Mais Hérode à une certitude : cela ne peut être Jean, je l’ai fait décapiter pour honorer une promesse stupide faite à Salomé, la fille de ma compagne [ Mc 6/14-29] !
Hérode aura l’occasion de satisfaire sa curiosité, pendant le jugement de Jésus [23/6-12] mais, pas plus que les leaders juifs de son temps, il ne saura discerner Le Fils de Dieu, derrière le Serviteur Souffrant.
De façon intéressante, dans le même chapitre 9 de Luc, lorsque Jésus questionne ses disciples sur son identité la première réponse des douze est identique à celle d’Hérode : Jean, Élie, un prophète ressuscité [18-19]!
Cette question de l’identité de Jésus a traversé les siècles. Chaque croyant y est confronté et nous ne saurions y échapper. La curiosité, comme celle qui animait Hérode, ou la répétition d’opinions partagées par le plus grand nombre ne suffisent pas. C’est à une « confession » personnelle que chaque baptisé est invité.
Les saints que l’Église honore aujourd’hui, Venceslas au Xème siècle et Laurent Ruiz et ses compagnons au XVIIème , payèrent cet acte de foi au prix de leur sang.
Sans aller jusque-là, la Tradition ecclésiale nous a transmis le Credo : et si nous le récitions lentement aujourd’hui pour raviver notre attachement au Christ ?