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On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis.
Ce passage de l’évangile selon saint Luc est à situer après l’épisode de la transfiguration où le Christ Jésus a révélé à trois de ses apôtres la gloire, et celui de la guérison d’un épileptique qui a suscité l’admiration de la foule.
Devant ces deux événements qui sont de nature à maintenir l’attention de ses disciples uniquement sur la dimension glorieuse de sa vie et de sa mission, Jésus à travers ce texte, attire maintenant leur attention sur l’autre aspect déterminant de sa vie et de sa mission : sa passion et sa mort, la croix.
Pour que nous puissions véritablement connaître et comprendre l’identité et la mission du Christ Jésus, nous devons toujours prendre en compte et mettre ensemble, la croix et la gloire. L’une ne va pas sans l’autre, les deux sont intimement liées, indissociables dans la vie et la mission du Christ.
La glorification du Christ est précédée de sa crucifixion et de sa mort. De même sa croix conduit à la gloire. Très souvent, nous imaginons une vie uniquement rose, faite de bonheur, de réussite, de succès. Tout semble fait d’ailleurs pour supprimer, bannir ou simplement supprimer et même annuler l’idée de la souffrance, de la croix.
Pour le disciple du Christ, il est hors de question d’imaginer une vie sans épreuves, sans souffrance, parce qu’elles font parties intégrantes de notre condition humaine.
Dès lors, la tâche qui incombe aux chrétiens consiste au jour le jour à essayer de comprendre le vrai sens, la vraie signification des épreuves et des souffrances à la lumière du Christ et non à vouloir les fuir.
En tenant compte des événements qui ont précédés cet enseignement de Jésus (transfiguration et guérison d’un enfant épileptique), le chrétien peut donc comprendre qu’il n’y a pas de véritable gloire sans la croix et qu’en Jésus Christ, toute croix mène à la gloire.
Mais ce sens et cette signification peuvent rester voilés aux yeux des chrétiens et même difficiles à comprendre, non seulement parce qu’ils sont trop repliés sur leur manière de concevoir les difficultés de la vie, mais aussi parce qu’ils n’osent pas interroger le Christ lui-même sur le vrai sens des souffrances de la vie ou tout simplement sur la manière chrétienne de les vivre.
Ainsi donc, la question fondamentale que le disciple du Christ doit se poser est la suivante : comment vivre chrétiennement les épreuves de ma vie ? Ce n’est qu’en contemplant le Christ Lui-même à travers sa parole et dans l’enseignement de l’Église que se trouve la réponse à cette interrogation.
C’est dans cette dynamique que tous les saints se sont engagés.