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Le premier baiser, c'est l'union de deux fleurs parfumées afin que de leurs senteurs mêlées, il naisse une troisième âme...

Dans un élan fraternel, l’Église terrestre se tourne vers les défunts qui sont en phase de purification. En union avec le Rédempteur et tous les saints, nous, pèlerins sur terre, apportons prières et sacrifices, désireux d’accélérer le cheminement des morts vers la gloire. Le sacrifice de l’Eucharistie préside à cette mobilisation impétueuse de charité. Notre-Dame, consolatrice des affligés, stimule notre ferveur.

– Seigneur, par ton sacrifice infini, accomplis le salut de nos frères.

Le Corps et le Sang précieux du Christ ont été offerts au Père éternel, avec la puissance salvatrice de l’Esprit, pour le bonheur de tous en Dieu. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. Le don d’amour du Calvaire devient don vital sur l’autel, non seulement pour les vivants mais aussi en faveur des trépassés. 

– Jésus, tu es l’auteur de la vie éternelle, la voie et le précurseur dans le parcours.

Le Transpercé a ouvert le voile du temple céleste. Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Cette annonce, faite à Capharnaüm, a suscité perplexités et surprises, qui sont allées jusqu’aux désertions. L’esprit étroit n’arrive pas à saisir la logique de l’amour et de l’union.

Les baptisés, qui ont bénéficié du Pain vivant au moins par un certain désir, sont ouverts à la miséricorde définitive : Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Autrement, en cas de refus volontaire, il n’y aura pas de contact avec le Sauveur. En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas en vous la vie.

Le chrétien qui persévère dans l’amour est prêt pour le paradis. Mais s’il est encore encrassé par la trace de ses péchés, il devra s’en débarrasser : une purification pénible, atténuée toutefois par l’espérance. La miséricorde du Christ, comme un amour brûlant, terminera leur purification tant attendue. C’est en pensant à eux que nous offrons l’Eucharistie sur terre.

– Fils éternel du Père vivant, sors à la rencontre de tous nos défunts.

Chaque messe rapproche les défunts du ciel. Le pain eucharistique est bien meilleur que la manne, accordée pour la survie des Hébreux dans le désert. La Communion au Corps et au Sang du Christ soutient notre pèlerinage et libère nos défunts. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.

Cette présence assure la persévérance dans une familiarité anticipée avec la Trinité. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mangera vivra par moi.