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Bien des gens acceptent de faire de grandes choses. Peu se contentent de faire de petites choses au quotidien.
Savons-nous où est notre place et savons-nous y rester ? N’est-ce pas une question à se poser en écoutant l’Évangile de ce jour. Le désir d’être reconnu, de compter, d’être à une place que l’on remarque est présent dans tant de nos cœurs …
Au point même, peut-être, de désirer la dernière place dans l’espoir secret qu’ainsi on nous remarquera et que, comme dans l’Évangile, on nous fera venir à la place d’honneur … Orgueil et fausse humilité ne sont pas loin l’un de l’autre et il nous parait sans doute bien difficile de vivre une vraie humilité telle que l’évoque le Christ Jésus et surtout telle qu’il la vit lui-même qui est doux et humble de cœur comme il l’exprime si bien dans l’Évangile de Matthieu (Mt 11, 29) en nous demandant d’apprendre de lui à vivre ainsi.
Beaucoup connaissent maintenant ces quelques mots de Saint François d’Assise ont été mises en musique dernièrement : « Admirable grandeur et stupéfiante bonté ! O humilité sublime ! Le maître de toutes choses, Dieu, Fils de Dieu, s’humilie à ce point que, pour notre salut, sous une modique parcelle de pain, il se cache. » Et que dire encore de ce Dieu qui se tient dans l’humilité de l’humanité, en acceptant même de mourir de la mort la plus infamante qui soit : sur la Croix. En méditant cette affirmation de Saint François allons-nous jusqu’à nous demander de quelle manière, à notre tour nous pouvons imiter le Christ ? Il nous faut demander au Seigneur de vivre sans cesse cette vertu qu’il vivait lui-même, lui qui n’a jamais cherché les honneurs et qui a poussé l’humilité à vivre caché pendant trente ans dans l’anonymat d’une vie de travail au sein d’un obscur village. Une humilité qu’il a vu aussi à l’œuvre dans la vie de sa Mère qui dit à ce propos dans son Magnificat que Dieu s’est penché sur l’humilité de sa servante.
Nous avons tous, au fond du cœur, un désir de reconnaissance. Nous ne briguons sans doute pas des postes prestigieux, des médailles illustres, les premières pages dans les magazines « people » mais nous sommes heureux lorsqu’on reconnaît ce que nous faisons, lorsque, parfois, cela nous amène tel ou tel compliment. Cela prend d’ailleurs dans notre monde médiatique une place de plus en plus importante avec toutes ces émissions de plus ou moins bon goût ou le seul but recherché est de se faire reconnaître comme une célébrité, même s’il s’agit d’une célébrité parfois bien éphémère ou s’appuyant sur le scandale pour pouvoir compter aux yeux des autres pendant quelques minutes, quelques heures ou quelques années.
Et que dire des débordements de certains réseaux sociaux et des buzz recherchés pour avoir le sentiment d’exister, de sortir du lot, de l’anonymat … Un monde qui ne nous aide pas où il faut si souvent se montrer compétitif, savoir se vendre et donc mettre en avant ses qualités réelles ou supposées. Oui, clairement, dans le jardin de notre cœur l’orgueil pousse et fleurit probablement plus naturellement que la vertu d’humilité. Alors que faire ? je pense à cette parole qu’on attribue soit à Sainte Bernadette ou encore à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus selon les sources, une parole d’une grande sagesse : « Il faut beaucoup d’humiliations pour faire un peu d’humilité … » Peut-être pouvons-nous y réfléchir aujourd’hui et accepter avec reconnaissance une petite humiliation que nous avons reçue ou que nous recevrons dans les jours qui viennent.