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La probabilité que la vie provienne d'un accident est comparable à la probabilité que le Dictionnaire intégral résulte d'une explosion dans une imprimerie.
10 guérisons, 9 prodiges divins et 1 seul miracle : les dix lépreux accourent à Jésus, ensemble, pour lui demander une guérison. Jésus la leur accorde moyennant un acte de foi : partir rencontrer les prêtres de Jérusalem pour l’attestation de leur guérison sans le moindre signe apparent ; ce n’est qu’en chemin que leur purification est opérée. Il y a là déjà une belle marque de confiance de leur part, un élan d’espoir qui les pousse à croire en l’impossible l’espace de quelques instants, ils se tiennent prêt à ce que la grâce de Dieu les aide.
Mais un seul, un hérétique, un samaritain, revient sur ses pas pour rendre grâce à son sauveur. Les neufs autres ont obtenu ce qu’ils désiraient et sont partis. Ils n’ont donc pas reçu la grâce comme un don immérité mais ils s’en sont saisie comme un dû. Pour un seul, la grâce a pénétré au plus profond jusqu’à atteindre l’âme et non seulement la superficie de la chair. Pour lui, il y a une amélioration de sa relation avec Dieu, pour lui il y a eu véritablement miracle. Pour les autres qui sont bien contents d’être guéris mais qui ne changent pas leur vie spirituelle, il ne s’agit que d’un prodige.
Dieu offre sa grâce à tous, mais certains s’en servent à leur propre fin et d’autres la reçoivent comme une occasion de témoigner de la plus grande gloire de Dieu. Voici donc les deux manières d’accueillir les grâces que Dieu me donne : m’en servir pour parvenir à mes plans ou m’en faire l’occasion d’un témoignage de la présence de Dieu dans ma vie.
Lorsque je regarde ma vie avec du recul, lorsque je la contemple avec un regard de foi, je m’aperçois que Dieu a été présent bien des fois : comme ce jour où telle personne m’a soutenu(e) dans un choix important, comme ce jour où j’ai évité un accident de justesse, comme ce jour où une de mes prières ferventes a été exaucée… Ai-je vraiment rendu grâce à Dieu pour toutes ces fois où il est intervenu dans la discrétion ?
Il est fort probable que bien des fois j’ai oublié de le faire tout simplement parce que je ne me suis même pas rendu compte de son soutien et de son aide. Il faut que je cultive en moi, au quotidien, une vigilance à m’émerveiller de la bonté permanente de la vie, de la paix de l’instant présent, du don de la Création qui s’offre à moi…
Seul le Samaritain qui rend grâce entend le Seigneur lui dire « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé ».