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La bouderie en amour est comme le sel il n'en faut pas trop.
Le parcours de l’Avent rappelle, malgré un anachronisme apparent, les préludes de la vie publique du Christ. Sa manifestation à Israël a été préparée consciencieusement : le martèlement des prophéties est relayé par la vibration du Précurseur. La voix qui précède le Verbe a un registre de stentor, en renouvelant les promesses pour un rendez-vous désormais urgent.
Le deuxième dimanche de l’Avent nous propose l’introduction impromptu de l’évangile de saint Marc : Commencement de l’Évangile de Jésus Christ Fils de Dieu ». Un témoignage sincère pour une réalité qui nous dépasse, comme la Nativité temporelle du Fils éternel. La bonne nouvelle de Noël retentit déjà.
En juste continuité avec la Première Alliance, l’évangéliste rapporte, en raccourci, les paroles de Malachie et d’Isaïe. Les messagers humains précèdent le Messager définitif qui, en descendant du ciel, cherche des chemins aptes pour son passage sur terre. Rendez droits ses sentiers.
Le Fils de Dieu est Seigneur des sentiers et des destinataires ; il a pris l’initiative pour devenir frère des hommes et des femmes à sauver, mais il compte sur notre liberté pour l’accueillir. Le Sauveur veut parvenir jusqu’au fond des cœurs, il ne veut pas les barrières imperméables de l’orgueil, ni les barricades sensuelles de pacotille.
Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Le témoin est davantage convainquant qu’il mène une conduite austère, éloignée de toute présomption ; il ne cache pas l’état pitoyable du peuple, mais il ose inviter les foules à un changement profond du cœur. Ce n’est pas du tapage ni de la comédie : l’enjeu est de taille.
La miséricorde divine rend féconde son annonce. Touchés par la grâce divine, les gens répondent en nombre : Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.
Ce n’était qu’un début. Après lui, le Messie attendait le jour propice pour son épiphanie. Jean en était bien conscient : humble dans son rôle et fier dans son message, Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.
Le baptême de Jean concentrait les promesses prophétiques sur une eau qui, venant du ciel, aurait une puissance purificatrice. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint.
L’Avent parle à notre conscience, annonce le Fils, assure la rénovation de l’Esprit. La liturgie pénitentielle de l’Eglise nous met dans cette voie sûre, par la méditation de la Parole et le sacrement de réconciliation.