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L'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir : il porte avec lui l'immensité.
Le passage de l’évangile qui nous est proposé aujourd’hui par la liturgie au chapitre 5 de l’évangile de Saint Luc est bien connu, mais il est intéressant de le méditer à la lumière du temps liturgique dans lequel nous sommes, l’avent, qui nous tourne de manière plus spéciale vers le mystère de l’incarnation de Notre Seigneur.
Tout d’abord, il faut noter la grande foi des hommes portant le paralytique à Jésus. En effet, c’est au prix de grands efforts qu’ils accèderont à Jésus. Leur grande détermination est le signe de leur foi sincère que Jésus peut guérir leur compagnon, cette foi qui est aussi ce que désire Jésus pour faire ce miracle et qu’Il désire en nous pour nous donner Sa grâce.
En revanche, on peut penser que ces hommes, en portant un paralytique à Jésus espéraient la guérison physique de celui-ci sachant les nombreuses guérisons que Jésus avait déjà opéré. Or Jésus dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés, et dans un premier temps ne le guérit pas physiquement mais guérit son âme de ses péchés. C’est seulement pour donner un signe aux pharisiens et scribes présent que Jésus guérit également l’infirmité. Ce passage est extrêmement important puisqu’il nous rappelle la vraie hiérarchie des biens. Le bien le plus important n’est pas celui du corps mais bien celui de l’âme, le corps est de toute façon voué à disparaître alors que notre âme vivra pour l’éternité, ainsi, nous devons en prendre le plus grand soin (Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne [Mt 10,28]). Les péchés étant une offense faite à Dieu, ne peuvent être pardonnés que par Celui-ci, Jésus donne donc un témoignage de sa nature divine et rappelle qu’obtenir le pardon de ses péchés est indispensable.
Quel messie attendons-nous au cours de l’avent ? Un messie qui sauve les âmes du joug du péché ou un messie qui nous délivre de nos peines terrestres ? Certains juifs du temps de Jésus attendait un messie qui les délivrerait du joug des romains. Alors, ne soyons pas ainsi et attendons réellement le messie qui sauvera nos âmes et qui est nécessaire à notre salut car nos âmes sont entachées de nombreux péchés et ne peuvent être sauvées par nos forces humaines finies et imparfaites. Le temps de l’avent est propre à nous faire ressentir une certaine faim spirituelle de la venue de notre rédempteur qui seul pourra guérir nos âmes.
Bien entendu, nous attendons Jésus à la fête de Noël dans laquelle nous fêtons l’anniversaire de Sa naissance historique mais nous ne devons pas oublier les deux autres avènements vers lequel ce temps nous oriente. Le deuxième est l’avènement mystique par lequel Jésus nous donne sa grâce, Lui qui a dit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui (Jn 14,23). Et le troisième est bien entendu la parousie, dernier avènement de Notre Seigneur à la fin des temps pour juger le monde.
Ainsi, attendons la venue du messie avec un grand désir d’être sauvé. Reprenons ainsi les dernières paroles de la bible qui proclament notre espérance chrétienne : Veni Domine Jesu !