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Comme la terre me paraît vide quand je regarde le ciel !
La proximité de la fête du Baptême du Seigneur, lundi dernier, nous invite aujourd'hui à éviter l'Évangile prévu, identique à celui de la fête, en faveur du passage alternatif proposé par la liturgie (Lc 3, 23-38).
Nous sommes toujours en train de contempler les suites de Noël. L'enfant qui est né à Bethléem nous est présenté par Luc l'Évangéliste. Il a maintenant un âge (la trentaine) et une filiation précise. Le document d'identité des Juifs était l'arbre généalogique, voici celui de Jésus.
La liste est fastidieuse, et il est arrivé au Pape de plaisanter sur sa ressemblance à l'annuaire téléphonique. Mais il y a des richesses dans cette formalité monotone.
Si le premier évangile se concentre sur la descendance d'Abraham, « Dans sa généalogie, Luc, contrairement à Matthieu, part de Jésus et remonte l'histoire antérieure. N'accordant aucune importance particulière à Abraham et à David, le récit généalogique remonte jusqu'à Adam, voire jusqu'à la création, puisque, au nom d'Adam, Luc ajoute : fils de Dieu. Par là même, c'est la mission universelle de Jésus qui se trouve mise en exergue : étant fils d'Adam, il est Fils de l'homme. Du fait de sa condition d'homme, nous faisons tous partie de Lui et Lui fait partie de nous. En lui l'humanité connaît un nouveau départ et parvient à son accomplissement. » (Benoît XVI, Jésus de Nazareth).
Merci, mon Dieu, du fait que Jésus soit lié non seulement à un peuple particulier, mais à tous les hommes. Transmettons ce message d'espérance à ceux qui n'osent pas regarder le Ciel. Le Christ est venu pour tous. Il est l'accomplissement de la nature humaine. Nous sommes destinés à Lui et Lui à nous.
Dans la liste des ancêtres du Seigneur il y a de nombreux personnages oubliés, à l'exception de David et des patriarches principaux. Raison de plus pour aller à la fin. La seule filiation qui importe vraiment est la dernière mentionnée, qui est la première chronologiquement : « fils de Dieu ». Voilà l'identité principale de Jésus, et la nôtre aussi : la filiation divine, qui est naturelle en Lui, et adoptive en nous.
Le pape Benoît rapprochait ces généalogies de ce passage du prologue de Saint Jean : à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu » (Jn 1,12s).
Et il commentait que Jean résume bien la signification profonde des généalogies de Jésus, qu'il nous invite à lire comme une explication de notre propre origine : notre vraie « généalogie » est la foi en Jésus, qui nous donne une nouvelle ascendance, il nous fait naître de Dieu.