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La vie c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
« Parlez-moi d’amour… » Pas moins de vingt-deux fois, entre sa Lettre et l’Évangile, saint Jean nous parle d’amour, en utilisant le verbe aimer et les mots amour, ami ! On peut dire que, vraiment, ce dimanche est consacré à l’amour…
D’ailleurs, de quoi devrions-nous parler d’autre, en toute circonstance, des baptêmes au funérailles en passant par les mariages, sinon de la pérennité de l’amour ! Est-il un discours plus audible à nos contemporains que celui de l’amour ?
C’est l’inclination la plus naturelle de notre cœur, mais elle est fondamentalement pervertie en sa racine par l’orgueil et l’égoïsme, qui nous font prendre comme sujet et objet de notre amour… nous-mêmes… Au point que beaucoup de nos contemporains disent ne plus croire en l’amour, soit qu’ils aient été profondément blessés par des trahisons, soit qu’ils y trouvent la justification à un égoïsme sans mesure.
Nous chrétiens, pouvons-nous affirmer que notre générosité, notre altruisme, notre philanthropie, sont plus grandes que celle des autres ? Le croire serait utopie, folie, orgueil ou, si nous sommes un peu honnêtes, propension à des déceptions profondes…
Nous chrétiens, nous croyons que Dieu est amour ! Qu’il est la seule vraie source de l’amour durable, source à laquelle il nous faut puiser et nous abreuver sans cesse. Par le baptême, nous avons été baignés dans l’amour de Dieu. L’amour véritable ne peut pas venir de nous, nous ne sommes pas la source de l’amour ! Nous avons à reconnaître que notre amour est si pauvre, mais sans nous décourager, puisque Dieu nous a aimés au point d’envoyer son Fils unique en sacrifice de pardon pour nos manques d’amour.
C’est Jésus qui témoigne de la capacité de l’amour divin dans un cœur humain, sur un visage humain, à travers l’œuvre de mains humaines, puisque Jésus a témoigné de cet amour non pas tant par les paroles que par les actes : il a donné sa vie pour ceux qu’il aimait, il nous a donné le commandement suprême : aimez-vous les uns les autres, comme moi, je vous ai aimés. Si nous pouvions comprendre que celui qui nous dit : sans moi, vous ne pouvez rien faire (c’était l’évangile de dimanche dernier), nous dit en parallèle : sans l’amour qui vient de Dieu, non seulement vous ne pouvez rien faire de bon et de durable, mais vous tomberiez dans le néant !
C’est l’amour de Dieu qui nous a mis au monde, libres et capables d’aimer au point de pouvoir nous croire créateurs de l’amour (suprême orgueil et suprême péché) ; c’est l’amour de Dieu qui veut que nous vivions avec Lui pour l’éternité, dans l’amour.
Nous chrétiens, nous avons à redire à ce monde incrédule : nous avons cru à l’Amour ! Et c’est encore un mot de saint Jean.