Récemment béatifiés ou canonisés

Bienheureux Eugène de Jésus

Bienheureux Eugène de Jésus

« Tout le monde a remarqué probablement que lorsque je parle de l’Esprit Saint, ordinairement je m’enflamme assez facilement, je l’appelle mon ami et je crois que j’ai des raisons pour cela. Toute ma vie a été basée sur la connaissance, sur la découverte de l’Esprit Saint ».

Cet ami de l’Esprit Saint est né le 2 décembre 1894 en Aveyron, sous le nom d’Henri Grialou. Séminariste, soldat puis officier de la Grande Guerre, ordonné prêtre du diocèse de Rodez, le 4 février 1922, il entre au Carmel quelques semaines plus tard, obéissant à l’appel impérieux du Seigneur.

Devenu P. Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, il s’enfonce alors dans la vie contemplative, à l’école des grands maîtres de son Ordre, Thérèse d’Avila, Jean de la Croix et Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Très tôt chargé d’apostolat, il découvre à quel point leur enseignement comble les attentes profondes d’hommes et de femmes de toutes conditions. Toute sa vie désormais, il ne cessera de le diffuser largement, par la plume et la parole, à la lumière aussi de sa propre expérience spirituelle. Il rédige ainsi l'ouvrage Je veux voir Dieu, considéré aujourd'hui comme un des livres majeurs de la spiritualité contemporaine.

Des responsabilités de plus en plus lourdes lui sont aussi confiées : prieur, provincial, membre du gouvernement central du Carmel à Rome. La rencontre de trois jeunes femmes en 1929 lui révèle sa mission de fondateur.

Un groupement de consacrés, devenu plus tard institut séculier, nait ainsi à Notre-Dame de Vie (Vaucluse) au début des années trente. Il en prend le nom. Bientôt, des fondations se multiplient en France, puis aux Philippines, en Allemagne, au Mexique et au Canada.

Le P. Marie-Eugène continue de prêcher et d’enseigner, en parlant du Dieu vivant, qui veut se communiquer à tous. Le lundi de Pâques 27 mars 1967, le P. Marie-Eugène entre dans son éternité, en la fête de Notre-Dame de Vie qu’il avait lui-même instituée. « Les âmes qui cherchent Dieu, il y en a partout. Ah ! si je pouvais les atteindre toutes et leur parler de l’Amour infini ! »