Il n'y a en lui ni grâce ni beauté pour attirer nos regards, ni apparence attirant notre amour. Il était méprisé et abandonné des hommes, homme de douleurs et familier de la souffrance, celui devant qui on se voile la face, méprisé, et de qui nous ne faisions aucun cas (Is 53, 2-3).
Et c'est pourtant le Fils de Dieu qui passe; fou,... fou d'Amour!
Une femme, nommée Véronique, se fraye un chemin à travers la foule, portant un linge blanc, plié, avec lequel elle essuie pieusement le visage de Jésus. Le Seigneur laisse l'empreinte de sa Sainte Face sur les trois parties de ce voile.
Le visage bien-aimé de Jésus, ce visage qui avait souri aux enfants et s'était transfiguré, glorieux, sur le mont Thabor, a comme disparu, masqué par la douleur. Mais cette douleur est notre purification; mais cette sueur et ce sang qui ternissent et estompent ses traits sont notre propreté.
Seigneur! Que je me décide à arracher, par la pénitence, ce pauvre masque que m'ont fait mes misères... Et alors, seulement alors, par le chemin de la contemplation et de l'expiation, ma vie reproduira fidèlement les traits de ta vie. Chaque jour, nous Te ressemblerons davantage.
Nous serons d'autres Christs, le Christ lui-même, ipse Christus.