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4 février 2025

Saints du jour

saint Raban Maure, sainte Véronique, bienheureux Marie-Eugène de l'Enfant Jésus
Saint Raban Maure

saint Raban Maure

Il fut étudiant sous la direction d'Alcuin à Tours, puis abbé de l'abbaye de Fulda et enfin archevêque de Mayence où il meurt en 856. Ce n'est qu'en Allemagne que sa canonisation est reconnue. Ses œuvres sont nombreuses et leur style concis, clair et simple. Elles furent imprimées dès les premières années de l'imprimerie, bien que certaines d'entre elles soient fort discutables, en particulier ses "allégories de l'Écriture."

Le 3 juin 2009, Benoît XVI a proposé un "portrait de Raban Maur, successivement abbé de Fulda et archevêque de Mayence. Né dans cette ville vers 780, il entra jeune dans le monastère bénédictin où 'sa grande capacité de travail maintint vive la culture théologique, exégétique et spirituelle, et l'enrichit de ses propres travaux pour les siècles suivants... Sa grande culture...en fit le conseiller des princes', et malgré ses charges d'abbé puis d'archevêque, 'il ne cessa de poursuivre ses recherches, montrant ainsi qu'on peut être à la disposition d'autrui sans se priver des temps de réflexion, d'étude et de méditation. Ainsi Raban Maur fut-il exégète, philosophe, poète, pasteur et homme de Dieu'. Il est probablement l'auteur du Veni Creator, un des hymnes les plus connus de l'Eglise latine, extraordinaire synthèse de la pneumatologie chrétienne'. Venue d'orient, la sensibilité d'esprit qu'il réserve à la croix eut une vaste résonance en occident, qui se traduisit aussi dans la peinture de manuscrits qui fleurit en Europe à partir de cette époque. Il avait une haute conscience 'de la nécessité d'impliquer dans l'expérience de la foi autant le cœur que l'esprit, autant l'esthétique que la sensibilité qui portent l'homme à jouir complètement de la vérité, esprit, corps et âme. Ceci est très important car la foi n'est pas seulement pensée. Elle comprend notre être tout entier'.

Sa sensibilité pastorale le conduisit aussi à compiler des livres pénitenciers, dans lesquels étaient énumérés selon la sensibilité de son temps les péchés et les pénitences correspondantes, le plus possible fondées sur des passages bibliques, les actes conciliaires ou les décrétales'. Ses traités sur la discipline ecclésiastique et l'institution sacerdotale vont dans le même sens, 'où il explique aux gens simples comme aux clercs de son diocèse les éléments fondamentaux de la foi chrétienne sous une forme de catéchisme'. Raban Maur, a dit le Pape, peut fort bien être une référence aujourd'hui, dans le travail, la vie sociale ou les vacances, qui nous propose de consacrer du temps à Dieu. Il peut nous rappeler en particulier d'honorer le dimanche comme jour du Seigneur, jour de la liturgie, jour où l'on peut admirer nos églises, notre musique sacrée et la Parole de Dieu, sa beauté, qu'on peut faire entrer dans la vie de tous les jours. Seulement ainsi notre vie peut-elle être authentique et accomplie'."

Pour aller plus loin

Pour compléter avec intérêt les informations sur Rabal Maure, on peut lire la cathéchèse que le pape Benoît XVI lui a consacré en 2009 : Raban Maure. Pour Benoît XVI, saint Raban Maure fait partie des grands écrivains de l'Eglise d'orient et d'occident de l'époque médiévale.

(Raban Maure ou Raban Maur ? On trouve les deux écritrures)

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 Sainte Véronique

sainte Véronique

Nous voyons Véronique sur la quatrième station de tous les chemins de croix : une femme essuie le visage de Jésus qui est conduit au Calvaire. Quand elle retire le tissu de cette face ensanglantée, l’effigie du Sauveur y est imprégnée. On appellera cette femme de Jérusalem Véronique (ou Bérénice), car elle fut identifiée à son linge miraculeux «veron icon Christi» (véritable effigie du Christ). A partir de là, les traditions amplifient, rectifient, confirment ou infirment l’histoire. Une tradition romaine rapporte que Véronique vient à Rome pour montrer l’effigie à l’empereur Tibère, qui désirait la contempler. A son contact, il est guéri. Une tradition palestinienne affirme que Véronique est l’hémorroïsse guérie par Jésus, essuyant son visage sur le chemin de croix. Une tradition des Gaules affirme que Véronique se marie avec Zachée le publicain. La Sainte Face, quant à elle, est conservée à Saint-Pierre de Rome dans une des quatre chapelles des pilastres qui soutiennent la coupole, au pied d’une immense statue de Véronique tenant le linge. La dernière ostension remonte au vendredi saint 1854. Véronique est invoquée pour guérir des maux d’yeux, et pour obtenir des nouvelles de quelqu’un dont on a perdu la trace.

Pensée spirituelle :

«Celui qui veut voir la face de Dieu vivant ne doit pas la chercher dans le vide de la pensée, mais dans l’amour.» (Dostoïevski)

Courte prière :

«Fais briller sur nous, Seigneur, la lumière de ta face.» (Psaume 4)

Avec l’aimable autorisation de Defendente Génolini.
Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

bienheureux Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

Henri Grialou est ordonné prêtre le 4 février 1922 à Rodez, puis il est reçu dans l'Ordre du Carmel quelques jours plus tard, le 24 février, chez les Carmes déchaux au couvent d'Avon, près de Fontainebleau. Deux ans plus tard il est au couvent des Carmes de Lille. Il est nommé à 33 ans supérieur du Petit-Castelet à Tarascon dans les Bouches-du-Rhône. Durant ces années, il s’adonne largement dans sa prédication à faire connaître le message de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus récemment béatifiée (1923) puis canonisée (1925) et de saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l'Église (1926).

C’est en 1919 qu’il rencontre trois jeunes femmes qui ont ouvert un cours d’enseignement à Marseille, le cours Notre-Dame de France, à l'origine réservé aux filles. Cet établissement est aujourd'hui mixte. Leur désir de mener une vie de prière intense tout en ayant une activité professionnelle rejoint le désir du Père Marie-Eugène de diffuser l’enseignement du Carmel. De cette rencontre naît en 1932 le groupement qui, constitué d'abord en fraternité du Tiers-Ordre carmélitain, deviendra, près de quinze ans plus tard, l'Institut Notre-Dame de Vie.

Définiteur et Fondateur

Parallèlement aux débuts du groupement, le père Marie-Eugène remplit diverses missions : prieur du couvent des Carmes d'Agen (1932-1936), puis au couvent des Carmes de Monaco (1936-1937), mais il doit partir pour Rome, le 17 avril 1937, car il est nommé définiteur général de l'Ordre. Il le restera jusqu'en 1955. Il doit cependant retourner en France pour être mobilisé le 2 septembre 1939. Il ne retourne définitivement à Rome qu'en 1946. Cependant sa nouvelle charge de visiteur apostolique des carmels de France à partir de 1948 lui permet de suivre l'évolution de son institut.

De 1954 à 1955, le Père Marie-Eugène est vicaire général de l'Ordre du Carmel. À son retour en France, il devient prieur du couvent du Petit-Castelet à Tarascon, puis provincial de la province Avignon-Aquitaine de 1957 à 1960. Il réside définitivement à l'Institut Notre-Dame de Vie à partir de 1961. Réélu provincial d'Avignon-Aquitaine en 1963 (jusqu'à sa mort), il poursuit aussi la fondation de son Institut qui a été reconnu de droit pontifical le 24 août 1962. L'année suivante, il y accueille les premières vocations masculines qui donneront naissance respectivement à la branche sacerdotale et à la branche masculine (laïque).

Il meurt le lundi de Pâques 1967, jour de la fête de son Institut. Il est fêté le 4 février

Pour aller plus loin

Wikipedia et CarpeDeum