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Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux.
La liturgie nous propose aujourd’hui un bref récit imagé, une parabole qui nous touche, car nous sommes tous les intendants de notre vie. Même si elle est choquante, cette parabole vise à nous interpeller en donnant comme exemple une situation qui est loin d’être exemplaire. En effet, Jésus constate que les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Le Seigneur nous incite dès lors à transposer l’ingéniosité de ceux-ci pour une petite affaire, pour ce qui est extérieur, dans le domaine spirituel du bien véritable, qui est le nôtre. Ainsi, Jésus nous demande de choisir entre devenir esclave de notre âpreté au gain ou nous servir des biens qui nous sont confiés pour trouver la vie dans des relations de confiance en vue de Dieu, dans l’amitié éternelle.
Le Christ nous d’une part cet avertissement que l’on est toujours tenté d’oublier : â savoir, la richesse, le pouvoir et les possessions ne nous sont confiés que pour un temps. Un jour, il nous faudra les abandonner à d’autres, comme le gérant de la parabole. Et d’autre part, pour éviter les mauvaises surprises lors du jugement dernier, Jésus nous conseille de gérer ces choses intelligemment. Le gérant de la parabole a préparé habilement et avec ruse son avenir ici-bas. Il a utilisé son pouvoir pour se faire, parmi ses semblables, des amis qui l’hébergeront quand tout lui sera pris. Peut-être pour quelques petites années de retraite tranquille.
Mais, notre avenir d’« enfants de lumièr » lui, ne se résume pas à ces placements et à ces quelques années, il a la promesse et l’espérance de l’éternité que Jésus confère aux siens. Ne vaut-il pas la peine de nous y préparer avec un peu plus de conviction ?
Nous sommes donc appelés à être un bon gestionnaire de la miséricorde divine, non de manière comptable mais fraternelle, afin de faire naître des amis et non des débiteurs. L’argent-maître, idolâtré, s’oppose ainsi au maître de miséricorde qui est prêt à perdre pour se gagner des amis. Ce qui compte c’est de se faire des amis ; c ’est un appel à la créativité pour chacun de nous. Se faire des amis, c’est un appel à entrer en relations nouvelles, à aller vers l’autre, mon prochain ; à parler avec lui, à passer du temps avec lui, à le recevoir, à se laisser déplacer par l’autre, à le fréquenter tout simplement. Et, cela peut être vécu avec mon voisin, ma voisine, le collègue et bien d’autres encore.
Seigneur, transforme nos cœurs et par l’intercession de la Vierge Marie, aide-nous à être dans le réel afin de pousser les autres à progresser et à porter du fruit.